Après s'être posé sur une planète inconnue, un vaisseau spatial embarque par inadvertance une monstrueuse créature qui va décimer l'équipage. En effet, l'immense aéronef baptisé "Nostromo" (singulière référence à Joseph Conrad) a détecté de mystérieux signaux sur un énigmatique corps céleste et de ce fait a réveillé le personnel en état d'hibernation. La découverte d'étranges oeufs à proximité d'un engin de l'espace sera le début d'une terrifiante aventure pour le petit groupe de spationautes.
>>> Une superbe oeuvre de terreur et d'angoisse par l'étonnante plasticité des décors et un suspense des plus efficaces qui sera le début d'une mythique série de films...
Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Cahiers du Cinéma numéro 304
Critiques (Public)
Comment çà, un chef-d'oeuvre ??? C'est une plaisanterie ? Un scénario original ? "Alien" est un plagiat du "ixtl" dans la faune de l'espace de A.E.Van Vogt, avec des idées repompées sur un épisode de "Cosmos 1999"... Une ambiance prenante ? Dans un film de SF, il suffit de mettre une musique lugubre, des ténèbres et du sang pour obtenir une atmosphère macabre à souhait. Une réalisation géniale ? Des scènes reprises sur le style de « 2001, l'odyssée de l'espace ». Les acteurs ont eu du courage... Vous aimez le cinéma de SF ? Alors allez voir 2001 de Kubrick... UN FAN DE S.F. INTELLIGENTE.
Après 2001, une grande date dans l'histoire du film de science fiction. Pour la première fois, un monstre original a été créé grâce au peintre suisse Giger, inventeur de la biomécanique... Le début du film est le plus impressionnant.Une réelle originalité face aux space-opéra comme "La guerre des étoiles".
"2001 l'odyssée de l'espace" est numéro 1 au panthéon de la SF, cela est indéniable, mais « alien » est second. Peu importe l'origine de l'histoire : l'important est la mise en image et l'ambiance qu'elle restitue. Rares sont les films d'anticipation purs et durs, réalistes et loin des délires de « la guerre des étoiles ». Rares sont les films de SF tout court. La beauté d' »alien » vient du mystère : nous ne savons rien de l'époque, des astronautes, de l'alien. Nous sommes juste spectateurs d'une tragédie. Une histoire qui peut être transposable, aujourd'hui, toute proportion gardée. Le cinéma est éternel, et quand celui-ci présage de l'avenir, il atteint une dimension gigantesque...
Petite remarque au soi-disant "amateur de SF intelligente" : s'il n'aime pas ALIEN, n'est-ce pas tout simplement parce que ce film n'est PAS de la SF, mais tout bonnement un génial film d'épouvante se parant de décors futuristes, simple moyen de dépaysement en l'espace ? Par cette importance des décors et des éclairages, ne retrouve-t-on pas un peu l'esprit et la poésie du NOSFERATU de MURNAU et des vieux films si kitsch de CORMAN ? Pas besoin de chercher de la SF là-dedans...
ALIEN... Ou comment sortir du cinéma avec un large sourire d'une oreille à l'autre... Heu... Sinon, vous avez aimé 2001? Ah,bon. Moi, j'ai dormi après un quart d'heure de non-film. So long, les gars.
A l’intérieur du Nostromo, on se croirait en entreprise, un ordinogramme complet, usinier transposé dans les grands froids de l’univers. Un fond de cale râleur et syndicaliste isolé sur la plate-forme d’un outil de travail souterrain, huileux, presque répugnant, s'oppose à une troupe de presse-boutons épargnées du suintement des bas-fonds.
L’intégralité de cette cocote-minute sidérale sous-tension managée par un commandant faux-cul, aux ordres d’un ordinateur procédurier, frise la congélation du zéro absolu.
"Alien" est l’offrande temporaire, permettant l’étude d’une perfection insaisissable, gouvernée par le mal. Une mécanique meurtrière instinctive et jouissive, impossible à sermonner, grisée par les délices de la traque. L’aboutissement d’une vérité organique d’élimination, ne déviant jamais de sa mission destructrice.
Ruse et détermination s’effondrent devant un rendu à l'identique. Des rouages insensibles, implacables, embusqués dans tous les coins d’un cargo spatial, ruisselant de peur, exterminent ce qui n'a plus la force de penser.
Dans les torpeurs cinématographiques de l’été mille neuf cent soixante dix neuf, une œuvre étonnante, inattendue, foule le sol des salles endormies par les chaleurs estivales.
Ce bréviaire aux petits fagots, sur les sévices de l’angoisse en milieu clos, va permettre à une nouvelle génération de comédiens d’éclairer pendant plusieurs décennies les frontons, en pénétrant par la pire des aventures dans la grande famille des comédiens .
Le monstre, pratiquement invisible tout le long de cette élimination au coup par coup, déforme les visages de cloisonnés complètement abandonnés par l’analyse rationnelle.
Au menu, le plat du jour c’est la peur pour tout le monde, hommes de cales, navigateurs ou commandant, enfin solidaires, sur une même longueur d’ondes. La survie.
JIPI
Ce qui frappe c'est à quel point les héros n'en sont pas. Ils sont faibles, peureux, indécis, bêtes, humains. Tout ce qu'exècre la machine Ash et le contraire de ce qu'elle idéalise dans l'Alien. On retrouvera cette même opposition dans PROMETHEUS à travers la confrontation entre "l'ingénieur" et sa supposée progéniture humaine.
