CHRONIQUE D'UN ETE - 1961

Titre VF CHRONIQUE D'UN ETE
Titre VO
Année de réalisation 1961
Nationalité France
Durée 1h25
Genre DOCUMENTAIRE
Notation 15
Date de sortie en France 20/10/1961
Thème(s)
Documentaires (Cinéma français)
Tour Eiffel (tous pays confondus)
Milieu ouvrier (Cinéma français)
Autobus et autocars (tous pays confondus)
Tauromachie (tous pays confondus)
Alpinisme (tous pays confondus)
Ski nautique (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
ROUCH Jean
Chef(s) Opérateur(s)
BRAULT Michel COUTARD Raoul TARBES Jean-Jacques MORILLIERE Roger
Musique
Renseignements complémentaires
Scénario : Jean Rouch
et Edgar Morin .....
Distribution : Argos Films
Distribution DVD : Editions Montparnasse

Visa d'exploitation : 23 792

Nota :

- Acteurs non professionnels .....

- Les scènes avec Nicole Berger ont été coupées au montage, visibles dans "Un été + 50" .....


- Prix de la Critique Internationale, Cannes 1961 .....

- en complément : "Un été + 50"
Acteurs
ROUCH Jean
LORIDAN-IVENS Marceline
PAROLINI Marilu
MORIN Edgar
BALLOT Nadine
BERGER Nicole
SERGENT Jean-Pierre
Résumé

Nous sommes à Paris, durant l'été 1960 : en préambule explicatif, une réunion informelle entre Edgar Morin et Jean Rouch, les deux co-auteurs du projet et une des "actrices" du film, Marceline Loridan, encore inconnue à l'époque, jeune femme d'une trentaine d'années que nous suivrons ensuite, accompagnée d'une amie, dans les rues de la capitale, en train d'interroger des gens au hasard de leurs déambulations, sur le principe du micro-trottoir, avec comme récurrente question : "Etes-vous heureux ?". Des réponses quelquefois évasives, grincheuses, voire agressives. Ce qui prévaut dans les premiers interviewes en durée, est la notion de débrouillardise, comme ce garagiste qui surfacture de temps à autre une réparation sur un véhicule ou la demoiselle qui truandait dans l'ébénisterie en maquillant l'origine historique d'un meuble. De confidences en convictions, nous partageons le commentaire d'un couple de peintres désargentés, heureux de vivre ; celui d'ouvriers fatigués d'aller à l'usine pour un rébarbatif travail monotone et sans âme ; l'opinion d'un jeune Noir qui ne connaissait rien de la France ; le sentiment d'un couple bourgeois partagé entre anciennes convictions militantes et nécessaires adaptations idéologiques ; et l'avis de Marilou, vingt-sept ans, naïve, spontanée et perturbée qui semble se vivre dans un quotidien illusoire, selon les rencontres et les déboires, au gré de ses persistants errements ; l'aveu de Jean-Pierre, un pertinent étudiant, qui a perdu ses illusions politiques et perçoit son quotidien en demi-teintes, comme une terne ponctuation de gris sur du gris. Après ces approches individuelles, les récursifs questionnements s'élargissent dans des échanges plus larges, souvent en groupe, où l'on aborde les points de vue sur la guerre d'Algérie et les événements tragiques au Congo belge. Les deux dernières interventions pointent sur le passé douloureux de Marceline, rescapée d'un camp de concentration et en bien plus futile, l'existence à Saint-Tropez, à travers la narration de Sophie, une cover-girl, qui vit au jour le jour, au soleil et au présent, sans être bousculée par de métaphysiques réflexions. On retrouve les principaux protagonistes, à la fin de la projection du film, nous associant à leurs commentaires et leurs compte-rendus à chaud, après leur premier visionnement...

>>> On ne peut qu'approuver cette association entre un brillant sociologue (Edgar Morin) et un spécialiste du cinéma documentaire (Jean Rouch) pour nous donner un aperçu, certes orienté et parcellaire, sur la façon de vivre et de penser de quelques quidams dans la France de l'année 1960. Une oeuvre essentielle, primitive et génératrice d'un nouveau courant cinématographique appelé "le cinéma-vérité"...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
Critiques (Public)