LE CRIME DE MONSIEUR LANGE - 1936

Titre VF LE CRIME DE MONSIEUR LANGE
Titre VO
Autres titres VF SUR LA COUR
Autres titres VF L'ASCENSION DE MONSIEUR LANGE
Année de réalisation 1936
Nationalité France
Durée 1h30
Genre DRAME
Notation 16
Date de sortie en France 24/01/1936
Thème(s)
Milieu ouvrier (Cinéma français)
Prévert (Jacques)
Réalisateur(s)
RENOIR Jean
Chef(s) Opérateur(s)
BACHELET Jean
Musique
KOSMA Joseph WIENER Jean
Renseignements complémentaires
Scénario : Jacques Prévert
Jean Castagnier a collaboré au film
Dialogues : Prévert / Renoir

Visa d'exploitation : 1800
Acteurs
FLORELLE
SIBIRSKAIA Nadia
BATAILLE Sylvia
TALAZAC Odette
LEFEVRE René
BERRY Jules
LEVESQUE Marcel
DUHAMEL Marcel
GUISOL Henri
BAQUET Maurice
DASTE Jean
GRIMAULT Paul
ITKINE Sylvain
GERARD Claire
BEAUCHAMP Edmond
GENIN René
DECOMBLE Guy
DEMANGE Paul
LORIS Fabien
LORIS Janine
DENIAUD Yves
HUCHET Pierre
LUPOVICI Marcel
BRUNIUS Jacques Bernard
MORISE Max
SAINT-ISLES Henri
BREMAUD Jean
CHARBONNIER Lucien
DURAN Michel
MAAR Dora
CAPELIER Margot
KOVACHEVITCH Michel
ASSO Pierre
BEAUVAIS Jacques
MAGISSON Suzanne
BERQUE M.
Résumé

Le patron d'une maison d'édition (une sinistre et médiocre crapule) prend la fuite quand il se sait acculé à une faillite. Ses ouvriers décident de remonter l'affaire en coopérative. La prospérité venue, le directeur réapparaît finalement déguisé en ecclésiastique...

>>> Réalisé à la veille des élections du Front Populaire, nous avons un film adroitement orienté vers la solidarité ouvrière, contre le pitoyable monde des capitalistes exploiteurs. Oeuvre humaine et spontanée qui fait date dans l'histoire du cinéma...

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Cinématographe numéro 42
- Cinéma numéros : 12, 62, 117, 240, 305, 357
- Image et Son numéro 57/58
- Pour Vous numéros 363, 375, 376, 378, 388, 395, 404
Critiques (Public)
17/20 : Une caricature du patronat "d'avant-guerre", ici une sorte de Don Juan détenteur absolu du gagne-pain de la communauté, manipulant son monde, en particulier abusant ses employées sans pilule contraceptive... Dehors affables, mais une vraie fripouille. Au passage, égratignure de la sacro-sainte soutane, Renoir ose gratter là où ça démange ! On sent la déferlante de 1936 dans les débats autour de la coopérative, certes le travail reprend toute sa noblesse s'il est géré en commun pour peu qu'on ait une certaine philosophie, je pense à la grossesse de la jeune fille. Beaucoup d'énergie, ça pulse, de la Traction Avant au bon vieux train d'antan, et d'escaliers en corridors... Une merveille surtout en 2007, au moment ou le Code du Travail (droits actuels restants hérités du Front Populaire de 1936) risque sa peau au profit d'un capitalisme cette fois poussé jusqu'au grotesque...Renoir, après mille rebondissements familiers pour resserrer l'intrigue du couple central, illustre le tournant de 1936 par deux événements parallèles (avec une caméra qui n'en finit pas de tournoyer entre un immeuble et une cour, mais on est comme aimanté à la suivre) : la première scène rend hilare, ce vieux type ivre-mort qui chante et ne sait plus où il est... Second tableau, au milieu de ce capharnaüm, un couteau sera sorti par un individu plutôt sobre... Et tout cela s'encastre bien, en quelques secondes, la suggestion d'une vie meilleure... L.Ventriloque