Une boîte de nuit, un couple qui se chamaille. Monique reproche sourdement à Antoine la pénible médiocrité de leurs conditions d'existence. Survient Bob avec ses liasses de billets de cinq cents francs, son gout prononcé pour la cambriole et son penchant pour l'homosexualité. Une curieuse complicité à trois s'instaure très rapidement, avec ses inévitables quiproquos, tendresses et tensions...
>>> Un superbe film amoral et provocateur, à l'obscénité souriante teintée de saine et sereine vulgarité, qui mérite notre approbation sous une salve d'applaudissements...
Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Positif numéro 304
- Saison Cinématographique 1986
- L'Avant-Scène numéros 352 et 563
- Cinéma numéro 351
- Films Ciné Critiques numéro 38
- Jeune Cinéma numéro 175
- La Revue du Cinéma numéro 417
- Cinématographe numéro 119
- Cahiers du Cinéma numéro 382
Critiques (Public)
"Tenue de soirée" tient la route surtout dans une première partie amusante, envahie de bons mots, servant à éveiller la partie féminine d'un marginal colérique et délaissé, apaisé par les mots tendres d'un gros balourd, amoureux d'une copie insignifiante de son propre sexe. Soudainement courtisé, un profil quelconque, d'abord réticent, s'abandonne aux mains d'un amoureux persuasif, lui démontrant avec force qu'il existe, malgré un morphologie hors norme.
Hymne à la marginalité et à la révélation d'une personnalité, cet opus décapant, essentiellement basé sur les différentes dérives d'un mal de vivre, managée par l'irrespect et l'ironie, dénonce l'effondrement d'une pensée traditionnaliste, vaincue par le nomadisme et un paraître sans âme.
Boosté par la dérision, calciné par l'ennui, le nomade et le sédentaire n'ont plus que la perversité pour ressentir une modulation de fréquence en commun.
Certainement plus un film d'auteur, qu'une vérité profonde.
JIPI
