LE HUITIEME JOUR - 1995

Titre VF LE HUITIEME JOUR
Titre VO
Année de réalisation 1995
Nationalité Belgique
Durée 1h58
Genre COMEDIE DRAMATIQUE
Notation 14
Date de sortie en France 16/05/1996
Thème(s)
Cinéma belge (ORIGINE)
Trisomie (tous pays confondus)
Fourmis (tous pays confondus)
Coccinelles (tous pays confondus)
Papillons (tous pays confondus)
Fêtes foraines et parcs d'attractions (Cinéma belge)
Réalisateur(s)
VAN DORMAEL Jaco
Chef(s) Opérateur(s)
VAN DEN ENDE Walther
Musique
VAN DORMAEL Pierre
Renseignements complémentaires
Scénario et dialogues : Jaco Van Dormael
Conseillers au scénario : Didier de Neck
et Laurette Vankeerberghen .....
Produit par Philippe Godeau
Distribution : Polygram Film

Nota :

- Prix d'interprétation masculine, Festival de Cannes 1996 pour Daniel Auteuil et Pascal Duquenne .....
Acteurs
AUTEUIL Daniel
DUQUENNE Pascal
MIOU-MIOU
SADOYAN Isabelle
GARCIN Henri
MAES Michele
PIRAUX Jean-Luc
HARMATI Laszlo
ROUSSEL Hélène
DE NECK Didier
LORIAUX Fabienne
GOURMET Olivier
COMPERE Jean-Henri
DE PAUW Roland Frans
VAN DORMAEL Alice
LEURQUIN Sabrina
JEDIDI Lotfi Yahya
VAN DORMAEL Juliette
CAUCHETEUX Michèle
MEINZEL Marie-Pierre
Résumé

Le dynamique Harry est un entreprenant agent de communication d'une importante banque multinationale. Son existence apparemment parfaite, souffre tout de même cruellement de la séparation d'avec sa femme et ses deux enfants. Un soir, il prend dans son véhicule, le dénommé Georges, garçon trisomique, qui s'est enfui du centre spécialisé qui l'hébergeait. Après quelques vaines tentatives pour s'en défaire, il finit par s'attacher à lui, dans une progressive complicité...

>>> On reprochera, avec raison, au film, un pathos savamment distillé, mais le résultat est tout de même probant, de là à récompenser l'interprétation par un prix cannois...

Bibliographie
- Fiche de Monsieur
- Saison Cinématographique 1996
Critiques (Public)
Personnellement je ne perçois pas de voyeurisme dans ce film et je m'interroge sur les esprits engendrant un tel qualificatif. je trouve souvent plus voyeur des scènes d'amour par exemple, car il est clair que l'intimité d'une personne et d'un couple ne concernent que le ou les protagonistes. Les moments intenses ne sont pas du domaine du spectacle. Maintenant, donner la parole à un handicape mental, le voir rire à gorge déployée, faire le clown, imiter les animaux, faire des caprices et nous présenter son imaginaire peuplé du multicolore Luis Mariano et de sa grisonnante et tendre maman ne me semblent aucunement du domaine du voyeurisme (si on l'entend péjorativement...). Que l'histoire soit ou non réaliste, je ne le pense pas et la question n'est pas là ..... Ce que je trouve excellent dans la conceptualisation de ce film est d'avoir intentionnellement opté pour un représentant de ces individus qui sont plus généralement et automatiquement (réaction de réflexe tout à fait normale) rejetés à cause de leur différence. Une fois de plus la différence visible permet d'inférioriser l'autre, d'en faire un objet de mépris. Cette visualisation caricaturale entre les gens dits normaux et les autres n'est pour moi qu'un moyen détourné et génial pour montrer UNE DIFFERENCE TOUT AUSSI CARICATURALE ENTRE LES POSSIBILITES DE CHACUN POUR L'ACCES AU BONHEUR. Je m'explique. Le meilleur représentant de notre magnifique société, cet adorable Harry qui vit dans son monde, sa réussite sociale, sa superbe maison avec piscine et sa belle voiture s'est coupé de l'essentiel. Il ne construit plus le monde avec ses rêves, ce et ceux qu'il aime, il n'étreint jamais les troncs d'arbres en devenant arbre lui-même, il ne regarde plus voler une coccinelle et derrière tout cela, le regard perdu, il ne sait pas pourquoi sa propre femme souffre, ne sait plus qui elle est car derrière la perception des choses simples, il y a l'écoute de soi et de l'autre. S'écouter c'est aussi faire certains choix de vie et cesser de continuer avec un acharnement masochiste à se faire mal en poursuivant chaque matin l'éternelle et névrotique habitude. Que cette rupture, que cette prise de conscience soit heureuse, car il faut vivre et autant se rendre heureux... Pas de dépression, de remords... la vie est instants. Autant se conformer aux lois et au rythme de la nature parce qu'elle gagnera de toute façon : quoi qu'on fasse on meurt, alors autant vivre le mieux. Le suicide de Georges accentue peut-être ce sentiment chez Harry : ca n'est pas dramatique car il lui a fait le plus merveilleux cadeau qu'il soit avant de mourir : il lui a refilé le mode d'emploi du bonheur. C'est pourtant pas sorcier, on naît avec puis on prend des années à désapprendre, à être heureux. Puis les plus sages et les copains des mongols prennent de nouveau des années pour réapprendre à être heureux. C'est vraiment très triste de constater cette évolution inversée entre l'intelligence dans notre civilisation et l'ignorance de la chaleur humaine, du regard sur l'autre et sur soi. Comme s'il était ridicule ou humiliant de prendre son temps pour vivre, de rêver et d'annuler un rendez-vous pour l'anniversaire de la petite. Ai-je été convaincante ? MILAN

Je lisais la critique de « Cinéfiches » qui disait en substance que le résultat obtenu par le film était probant, malgré le pathos savamment distillé. Soit. Mais tous les moyens sont-ils bons pour arriver au but que l'on s'est fixé ? Les 40 minutes de violons langoureux étaient-elles nécessaires ? Il n'y a rien de plus frustrant que de pleurer sur quelque chose et de s'apercevoir que tout a été fait pour que vous pleuriez. Ce procédé de fabrication sent le racolage de seconde zone, plébiscité évidemment partout à Cannes, trop heureux de pouvoir s'acheter ainsi à moindre coût quelques minutes de bonne conscience. Non!