Peu de temps avant la fin des hostilités de la Seconde Guerre Mondiale et la définitive capitulation du Japon, Shusaku Kawamoto, un jeune homme tuberculeux, arrive à la station thermale d'Akitsu, avec l'idée arrêtée de mettre fin à ses jours. Skinko, la fille de l'aubergiste, âgée de dix-sept ans, parvient lentement à lui redonner goût à l'existence. Quelques mois plus tard, le garçon quitte la région, apparemment guéri. Durant de nombreuses années, les amants vont se voir fort épisodiquement, sans que Shusaku parvienne à se lier définitivement à celle qui a consacré sa vie entière à l'attendre...
>>> Encore une oeuvre de qualité, d'un réalisateur essentiel...
Bibliographie
Critiques (Public)
15/20 : La source thermale où on dirait bien qu'il n'y a personne, ou alors pour l'essentiel deux survivants au traumatisme de la guerre que le pays vient de perdre. J'y vois aussi une réflexion sur le lien amoureux vécu comme un joug : sauvez la vie de l'autre par des soins, il vous le fera payer au centuple. On est mal à l'aise, au bord de la révolte, mais c'est très esthétique comme démonstration, la musique quand même à la limite du supportable. Petit à petit, le spectateur est embarqué dans les multiples expressions du visage féminin emprisonné par la caméra. Car comme souvent dans les productions japonaises anciennes, la jeune fille irradie alors que son partenaire, s'il incite d'abord à la compassion par sa toux, déçoit vite par sa plastique très quelconque, ses frasques tellement téléphonées. Il est trop sûr de son fait et mérite châtiment. Un paradoxal symbole de l'eau, purificatrice jusqu'à un certain point. Malice du cinéaste amoureux de son actrice pour l'avoir filmée une bonne centaine de fois : ici, elle s'assume matériellement mais sombre dans un excès d'absolu qu'elle pouvait éviter. Gloire au cinéma qui permet toutes les jouissances ! L.Ventriloque