Pour Dodger Lane, Jelly Knight et Lennie Price, les trois années de détention pour un casse raté se terminent incessamment et ce n'est pas avec un excessif contentement qu'ils attendent cette prochaine libération, au vu des agréables conditions de détention qu'ils ont pu se peaufiner dans leur confortable geôle de Huntleigh Prison. En effet, dès sept heures du matin, à travers les barreaux de leur cellule, depuis un accueillant fenestron, ils récupèrent tous les jours, avec l'aide d'un classique système de cordage, pain frais, beurre, oeufs, lait et journaux, ainsi livrés par un judicieux et ponctuel commerçant de l'extérieur. Régulièrement le gardien-chef de leur quartier pénitentiaire vient boire le thé en leur compagnie (la porte n'est jamais fermée à clef) et faire sortir dans le jardin "Interpol" un paisible chat de gouttière qui vit avec notre trio. Et les journées sont loin de connaître un rythme trépidant et des occupations harassantes, entre ateliers d'ébénisterie et de confection, formation au dessin et au jardinage, etc... C'est alors que leur quiétude carcérale est bousculée par la venue du révérend Fowler (en fait un ancien complice déguisé en représentant du culte) qui leur propose une juteuse combine : dérober les pierres précieuses qu'un maharadjah devrait recevoir pour son anniversaire et réintégrer discrètement leur prison, bénéficiant ainsi d'un solide alibi. Mais ces plans mirifiques et subtiles risquent d'être compromis par la nomination d'un nouveau gardien-chef, l'autoritaire et hargneux Sidney Crout...
>>> C'est avec un plaisir évident et bien des éclats de rire en embuscade, que l'on retrouve dans cette succulente réalisation, toute la finesse et l'originalité de cet humour britannique si souvent présent dans les comédies anglaises de cette époque et qui vous laisse longtemps, au coin des lèvres, un rétrospectif sourire de contentement...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)
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