Un sympathique et plutôt fort courageux capitaine de la garde royale espagnole, Alfonso van Worden, se fait prédire un avenir exceptionnel par deux princesses maures. Mais il devra auparavant subir moult épreuves dangereuses contre des sorcières, des membres de l'Inquisition, un maître de la Kabale, une kyrielle de pendus, et son âme, sa vie seront souvent mises en mortel péril...
>>> Une oeuvre en "boucle" étonnante et fascinante, construit sur le principe des poupées-gigognes ou plusieurs récits souvent complexes s'emboîtent avec talent et mystère pour bâtir une oeuvre au charme indéfinissable, d'une maîtrise époustouflante qui rappelle la bienheureuse folie surréaliste...
Bibliographie
- Dossier "Art et Essai" numéro 16
- Télérama numéro 885
- Cahiers du Cinéma numéro 187
- Télé-Ciné numéro 133
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Le Monde du 23/11/1995
Critiques (Public)
Il est amusant de noter que l'action d'un des chefs-d'œuvre de la littérature espagnole se situe en Pologne ("La vie est un songe")... et vice-versa, avec ce "Manuscrit trouvé à Saragosse" se déroulant en Andalousie et à Madrid. Has adapte brillamment le texte de Potocki, condensant les péripéties sans rien perdre de la fantaisie et du fantastique originaux, ajoutant même du rythme et pas mal d'humour. On pense bien sûr à Buñuel, qui adorait le film, devant l'impossibilité d'Alphonse à gagner Madrid, revenant sans cesse à cette auberge maudite. À Ruiz également, dans le foisonnement de récits imbriqués les uns dans les autres. Et aussi à Jodorowsky. Les acteurs, très nombreux, ont l'air de bien s'amuser ; les décors par Mokicz (recréateur des égouts de Kanał, ou encore du camp d'Auschwitz dans La Passagère), de même que la musique par Penderecki (de la guitare aux synthés), sont très réussis... Un film unique, éminemment sympathique. Maxime