Lors d'une guerre intemporelle, opposant deux factions ennemies à la nationalité et l'idéologie indéterminées, un groupe de quatre soldats d'un camp, composé par le lieutenant Corby, le sergent Mac et deux soldats, Fletcher et Sidney, s'est crashé avec leur avion, en territoire adverse, à près de neuf kilomètres de leur base, et va tenter de rejoindre, vaille que vaille, leurs lignes, en construisant un radeau qui pourrait permettre de descendre, dans la pénombre, la rivière salvatrice. Non loin de là, de l'autre côté du cours d'eau, s'est installé un poste de commandement ennemi, à la tête duquel parade un méditatif général. En pleine forêt, parvenus à une maison abandonnée, dans laquelle deux soldats prennent un frugal repas, nos fuyards les exécutent à l'arme blanche. Plus tard, un troisième militaire revenu inopinément avec une brassée de bois, est immédiatement abattu. Craignant que la détonation ait été perçue, ils refluent vers la rivière où trois insouciantes jeunes filles pêchent à l'épuisette. L'une d'elles, un peu trop curieuse, découvre les quatre fugitifs et sera finalement ligotée à un arbre et laissée à la surveillance de Sidney, le plus jeune qui va rapidement se sentir bien des attirances pour la demoiselle apparemment fort effrayée...

>>> Premier long métrage de Stanley Kubrick qui ne démérite en rien dans la construction scénaristique du film, avec aussi une réelle maîtrise du jeu des acteurs et de la dramaturgie. Reste une pompeuse et sentencieuse voix off, bien trop présente durant l'ensemble de la projection, censée révéler les pensées profondes des principaux protagonistes qui philosophent à qui mieux mieux, comme de vieux et savants érudits. D'ailleurs le réalisateur qualifia lui-même l'ensemble de cette production comme un "film d'amateur très pauvre, voire d'incompétent et de prétentieux" tentant même de détruire le négatif et d'interdire sa projection...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)