Matt et Jean Spencer, un jeune couple dans la mouise, viennent de recevoir par courrier une revigorante bonne nouvelle, ils sont les seuls héritiers d'un grand oncle prénommé Simon, qui leur lègue une salle de cinéma située dans la petite ville de Sloughborough où ils vont se rendre dare-dare avant l'obligé détour chez le notaire, l'affable Robin Carter. Après quelques moments de confusion et de perturbation, ils doivent se rendre à l'évidence que ce n'est pas le "Grand Cinéma" du centre-ville qu'ils viennent d'acquérir mais une minable salle qui tombe en ruines, mitoyenne d'une bruyante ligne de chemin de fer, un endroit fermé depuis des lustres et des pellicules, répondant au doux euphémisme de "Bijou" surnommé plus prosaïquement le boui-boui par les habitants de la région. Après que le propriétaire de l'autre cinéma, le tonitruant et sournois Hardcastle, leur ait proposé une somme dérisoire pour le rachat du lieu qu'il voudrait transformer en parking, nos dépités héritiers, sur les conseils toujours avisés de leur notaire, font courir le bruit d'une prochaine réouverture, afin de faire monter les enchères. Ils prennent contact avec les anciens employés de l'endroit, un trio des plus hétéroclites, pour un nettoyage en règle des locaux et une tentative de mise aux normes des installations. Nous retrouvons ainsi sur place, miss Fazackerlee, la débonnaire comptable et caissière, Percy Quill, un projectionniste porté sur le whisky et le vieux Tom, le ronchonnant portier qui désire absolument un nouvel uniforme...
>>> Le célèbre humour britannique, si particulier, dans toute sa légendaire saveur et son subtil canevas scénaristique, avec quelques compositions inoubliables, en particulier celles de Peter Sellers et de Margaret Rutherford, d'une finesse d'observation et d'une véracité humaine indéniables voire hautement remarquables...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)
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