LEVEL FIVE - 1996

Titre VF LEVEL FIVE
Titre VO
Année de réalisation 1996
Nationalité France
Durée 1h46
Genre "DOCUMENTAIRE"
Notation 17
Date de sortie en France 19/02/1997
Thème(s)
Vidéo (Moyen de communication)
Suicide (Cinéma français)
Internet (tous pays confondus)
Guerre du Pacifique (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
MARKER Chris
Chef(s) Opérateur(s)
ANGELO Yves DE BATTISTA Gérard
Musique
KRASNA Michel
Renseignements complémentaires
Scénario : Chris Marker
Distribution : Connaissance du Cinéma

Visa d'exploitation : 84 224
Acteurs
BELKODJA Catherine
OSHIMA Nagisa
TOKITSU Kenji
USHIYAMA Ju'nishi
KINJO Shigeaki
Résumé

Une jeune femme, prénommée Laura, s'est attelée à la fastidieuse tache de terminer l'écriture et la conception d'un vaste jeu vidéo consacré à la terrible bataille d'Okinawa qui fut pendant la Seconde Guerre Mondiale, un tournant dans l'histoire du conflit dans la région du Pacifique. Elle découvre peu à peu en avançant dans les méandres de la reconstitution et à travers un mystérieux réseau parallèle sur internet, des facettes ignorées du tragique évènement où des milliers de vies humaines civiles furent sacrifiées dans une sauvage et pathétique folie criminelle...

>>> Un chef-d'oeuvre foisonnant de richesses et de vérités humaines...

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Cahiers du Cinéma numéro 510
Critiques (Public)
Un point de vue de Sirius accrocheur (de Néandertal au jeu informatique) nous invite à prendre du recul sur les évènements décrits pour tenter de mieux les analyser. La référence à HIROSHIMA MON AMOUR est évidente ; "Okinawa mon amour" nous dit Laura qui croise son destin (une séparation anticipée ou "atemporelle") avec celui d'Okinawa pendant la seconde guerre mondiale. Le côté Okinawa, plus instructif qu'un simple documentaire pédagogique, est saisissant (l'image d'archive de cette femme sautant dans un précipice mise en parallèle avec celle d'un homme tentant de s'envoler depuis le sommet de la Tour Eiffel ; le témoignage du pasteur Kinjo, enfant transformé en bourreau par une propagande aliénante ; les mises en perspective sérieuses et posées de ce japonais d'apparence traditionnelle mais au visage un peu occidental, dans un français presque parfait etc). À cela s'ajoute quelques réflexions fulgurantes à propos d'internet et du virtuel, sur le cinéma et la représentation de la réalité ou sur l'Histoire. De LA JETÉE à ce film, la capacité de Chris Marker à raconter une histoire à travers un cinéma si peu conventionnel est étourdissante.