Dans la Russie des tsars. Un attelage composé d'un solide traineau tiré par deux chevaux se retrouve immobilisé dans une tempête de neige, après la dramatique glissade d'un des équidés gêné par des intempéries soutenues. Sa passagère est secourue par l'occupant d'un autre attelage, un séduisant officier russe qui l'emmène jusqu'à une auberge proche, la route étant finalement bloquée quelques verstes plus loin. Après un copieux repas, agrémenté d'un orchestre tzigane, notre sauveteur, le fringant comte Aleksei Vronsky, tente vainement de la séduire et de l'embrasser...

Quelques mois plus tard, lors des traditionnelles Pâques orthodoxes, il revoit par hasard la ravissante créature lors des fameuses cérémonies religieuses, découvrant aussi son identité jusqu'alors ignorée, Anna Karénine, l'épouse d'un haut dignitaire de l'aristocratie pétersbourgeoise. Une fausse amitié se met bientôt en place, prude épiphénomène d'un nécessaire refoulement de sentiments plus troubles, qui va finalement s'incarner dans une relation amoureuse, lors de retrouvailles champêtres et bucoliques durant une chasse (à courre) au loup. Bientôt la liaison est connue par toute la nomenklatura militaire et nobiliaire et le couple illégitime décide de prendre un peu de distance avec son environnent habituel, pour partir en vacances, en Italie. Trois mois plus tard, la jeune femme se languit de plus en plus de l'éloignement de son enfant...

>>> Une œuvre agréable et bienvenue qui a pour particularité d'avoir été tournée avec une fin alternative : une conclusion heureuse, le couple se retrouvant après une longue séparation et le décès de l'époux ; une fin dramatique qui voit la jeune femme se précipiter sous un train, en gare. Autre singularité, la divine actrice Greta Garbo interprète le même rôle, huit ans plus tard, dans une version sonore...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)