Eté 1942, sur le front russe, quelques tankistes italiens dont le blindé est tombé en panne, attendent l'arrivée prochaine de leur division partie en opération, en profitant de cette courte et ensoleillée accalmie guerrière. A son retour et après l'évacuation d'un blessé intransportable, victime d'une commotion cérébrale, l'ensemble des troupes repart, laissant l'indisponible artilleur aux bons soins de l'aumônier militaire. Ce dernier et son blessé vont se retrouver prisonniers de l'ennemi lors d'une percée d'une unité de l'armée soviétique. Une attaque des forces italiennes et des chars du C.S.I.R. (Corpo di Spedizione Italiano in Russia) permet à notre ecclésiastique et son protégé de prendre la fuite et de trouver refuge dans une bâtisse d'un village que ses camarades de régiment doivent incessamment attaquer. C'est dans une maisonnée sous le feu nourri des deux factions adverses, où se terrent déjà quelques civils, des femmes et des enfants, bientôt rejoints par des soldats ukrainiens que l'homme d'Eglise va pouvoir exercer son apostolat, soulager un mourant, baptiser un bébé qui vient de naître, avant de mourir à l'extérieur du bâtiment en tentant d'apporter son aide à un blessé...

>>> Inspirée de la vie du Père Reginaldo Giuliani effectivement mort sur le front russe, ostensiblement tournée pour vilipender l'athéisme soviétique qui considérait un prêtre comme un "sorcier catholique" (dixit un commissaire du peuple dans le film) cette œuvre désuète et constamment orientée ne mérite ni bénédiction ni absolution, surtout pas d'un Roberto Rossellini en pleine convulsion fasciste et christique...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)