Petite cité américaine sans histoire et sans âme, la ville de Broncton comprend dans ses influents notables, l'incontournable trio d'un cabinet d'avoués, composé du vieux Noah Tuttle, de son gendre Arthur Winner et de leur associé Julius Penrose, qui gère depuis des décennies la fortune des habitants de la contrée. Même si le premier s'est enferré dans d'incompréhensibles irrégularités financières, que le second peine à se rapprocher de son fils Warren en pleine crise identitaire et que le dernier s'enlise dans de silencieux affrontements avec son épouse alcoolique, les apparences restent sauves et l'harmonie de façade, vaille que vaille, préservée. Tout se disloque et s'effondre comme un vulgaire château de cartes (truquées), une inattendue et ravageuse crise boursière, lorsque le fiston est accusé (à tort) du viol d'une certaine Veronica Kovacs et que Helen Detweiler, la fille adoptive de Tuttle, amoureuse de Warren, se suicide, sans oublier une aventure sans lendemain entre Winner et l'épouse de Penrose...

>>> De près ou de loin, certainement une des plus mauvaises réalisations de John Sturges, dans ce pesant sous-produit filmique tout juste digne d'une catastrophique série télévisée, genre "Dallas" avant l'heure, qui radote et parlote à fond de pellicule, pour notre plus grande exaspération, franchement débordante...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)