MAX ET LES FERRAILLEURS - 1970

Titre VF MAX ET LES FERRAILLEURS
Titre VO
Année de réalisation 1970
Nationalité France
Durée 1h52
Genre COMEDIE DRAMATIQUE
Notation 12
Date de sortie en France 28/02/1971
Thème(s)
Dabadie (Jean-Loup)
Escrime (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
SAUTET Claude
Chef(s) Opérateur(s)
MATHELIN Rene
Musique
SARDE Philippe
Renseignements complémentaires
Scénario : Jean-Loup Dabadie
et Claude Sautet .....
d'après le roman de Claude Néron
Assistant-réalisateur : Jean-Claude Sussfeld .....
Produit par Ralph Baum
Distribution : U.G.C./ C.F.D.C.

Visa d'exploitation : 37 319
Acteurs
PICCOLI Michel
SCHNEIDER Romy
FRESSON Bernard
WILSON Georges
LAPOINTE Boby
CRETON Michel
HUET Henri-Jacques
LEOTARD Philippe
ZARDI Dominique
PERIER François
CANSELIER Jacques
FAVART Robert
BECKERS Betty
AUGIER Albert
MUSSON Bernard
GRELLIER Alain
AUZEL Maurice
GRAY Lea
JACQUET Dany
DUROU Danielle
COTTIN Jacques
DELOUMEAUX Muriel
CHEVREUSE Christian
COUTET Henri
LENOIR Jack
DUPLEIX Michel
BLONDAY Jean-Paul
MEUNIER Gaston
BELARD Alain
Résumé

Max est un policier obsédé par la réussite et le flagrant-délit. Il se fera passer pour un riche banquier auprès de quelques petits truands de Nanterre afin de "susciter" l'envie et le crime. Son plan réussira parfaitement, mais il ne pourra sauver une femme qu'il aime de la fameuse bande dite "des ferrailleurs"....

>>> Encore une production fort honnête, souvent plaisant qui, bien que de bon ton et de parfaite maîtrise apparente, annonce déjà le déclin de Claude Sautet...

Bibliographie
- Télérama numéro 1103
- Télé-Ciné numéro 169
- Cinéma 71 numéro 154
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Cinématographe numéros 49, 86
- Cinéma numéros 247/248
- Cinéma numéro 290
- Saison Cinématographique 1971
- Positif numéro 126
- Positif numéros 485/486
Critiques (Public)
19/20 : Polar noir et psy a priori de facture "has been", d'intérêt moindre tant les années soixante dix passent pour ringardes, révoltantes de laxisme. avec leur utopie post-soixante huitarde. Trop linéaire, trop poussiéreux ?... J'ai été agréablement surprise ! Point n'est besoin de louer la technique, les effets de caméra car le réalisateur avance dans la fluidité, laissant le spectateur se délecter des dialogues, que germe sa petite idée sur ce qu'une fantaisie de police peut avoir comme répercussion sur des malfrats par l'intermédiaire d'une femme. Pour autant, si l'on se doute que l'une des deux têtes d'affiches va "dérouiller", impossible de deviner à quel point ce sera gratiné. On accroche parce que c'est incroyablement familier, universel, avec ce formidable recul pris par rapport aux situations, la passion de décrire le sordide pour en extraire la face cachée, ce je ne sais quoi sous la dureté de façade. Ainsi, c'était la débrouille déjà en ce temps-là pour certains, une misère parfois organisée, sans commune mesure avec le chômage de masse qui déferla depuis. Michel Piccoli et Romy Schneider sont non seulement très sexy, mais particulièrement touchants dans leur cheminement de faux-durs... Mais non, ils ne font pas démodés, au contraire ! Et tandis que les lieux accrochent, cette banlieue parisienne aujourd'hui en miettes, la voix-off plaquée des ferrailleurs en action aux flics par d'efficaces travellings fait qu'on ne lâche aucun des personnages secondaires. C'est profond, généreux et jamais larmoyant (cet art de considérer la prostitution indépendante, de quoi elle résulte et ce qu'elle apporte de bien au plan de l'insertion dans un groupe social). Même quand la trahison arrive par paliers jusqu'à l'explosion, s'ensuivent des rebondissements pour qu'on en ait pour son argent... Le regard de Claude Sautet, outre des décors précis qui marquent la mémoire, traite une intrigue tarabiscotée, sans omettre la vacherie du destin. C'est d'une grande maturité sur les travers humains et prendrait presque du galon en 2013 ! L.Ventriloque