DOSSIER SECRET - 1955

Titre VF DOSSIER SECRET
Titre VO Mr Arkadin
Autres titres VF MONSIEUR ARKADIN
Autres titre VO Confidential report
Année de réalisation 1955
Nationalité Espagne
Durée 1h40
Genre SUSPENSE
Notation 16
Date de sortie en France 02/06/1956
Thème(s)
Prêteurs sur gages et monts-de-piété (tous pays confondus)
Marché noir (tous pays confondus)
Cinéma espagnol (ORIGINE)
Amnésie (Cinéma espagnol)
Réalisateur(s)
WELLES Orson
Chef(s) Opérateur(s)
BOURGOIN Jean-Serge
Musique
MISRAKI Paul
Renseignements complémentaires
Scénario, dialogues, décors, costumes : Orson Welles,
d'après son roman .....
Distribution : Warner Bros

Visa d'exploitation : 16 128

Nota : pour les dix-neuf derniers acteurs, uniquement la voix (dans la version française) .....
Acteurs
WELLES Orson
MORI Paola
ARDEN Robert
TAMIROFF Akim
REDGRAVE Michael
MEDINA Patricia
AUER Mischa
PAXINOU Katina
WATLING Jack
ASLAN Grégoire
VAN EYCK Peter
MOLINO ROJO Antonio
FLON Suzanne
SHAYNE Tamara
O'BRADY Frédéric
HEATH Gordon
MENDIZABAL Sergio
RE Gustavo
REQUENA Manuel
MERSEN Anne-Marie
SAN EMETERIO Jacinto
RIVELLES Amparo
FROEBE Gert
UNIQUEMENT LA VOIX ===>
NADAUD Serge
ERWIN Jacques
LEPROUX Pierre
KERJEAN Germaine
LOYER Raymond
GUDIN Michel
HUBERT Georges
POREL Jacqueline
FRANCOIS Michel
MICHEL Jean-Claude
PERAN Claude
CHAMBOIS Jean-Henri
BRAINVILLE Yves
FERRIERE Jacqueline
RUDEL Roger
DAURAND Jean
FERAT Gerard
CLARIEUX Jean
BROCHARD Jean
Résumé

Un aventurier rencontre la fille du milliardaire qu'il voulait faire chanter au titre de son passé douteux. Amnésique, le riche vieillard a oublié ses lointains errements...

>>> Scénario complexe, embrouillé à plaisir, avec une floraison de scènes décousues, au style heurté, sans transition apparemment cohérente. Le tout, pour une histoire fascinante de descente aux enfers où Welles inscrit toutes ses obsessions familières, avec une maîtrise et un brio qui provoquent admiration et respect...

Bibliographie
- Télérama numéro 1649
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Avant-Scène numéros 291/292
- Positif numéros 18, 256 et 378
- Cinématographe numéros 70 et 71
- Cahiers du Cinéma numéro 328
- La Revue du Cinéma numéros 132/133
Critiques (Public)
14/20 : Une note moyenne parce que j'ai maudit ce cadrage d'Orson Welles le magnifique, armoire à glace photographiée du dessous pour bien conditionner le spectateur, un peu lourdingue, sans doute aujourd'hui trouverait-on quelques variantes pour le même résultat ? Dommage aussi que l'acteur détaché pour les investigations et dernier de la liste soit aussi quelconque du début à la fin, ce qui oblige à faire retomber le soufflé lamentablement... Et pourtant la fille de l'amnésique a beaucoup d'éclat, son père reste une sorte d'ogre ! A part ça, le récit balade dans tous les sens, il faut patienter, on sent l'invincible mis à mal, les scènes mémorables sont bien celles autour des différents témoins avant leur suppression, et ce petit avion continuant à voler sans pilote a beaucoup de charme. L.Ventriloque

"Un scorpion ne sachant nager, demande à une grenouille de le faire passer d’une rive à l’autre, en montant sur son dos. Non, répond la grenouille, car qui me dit que tu ne me piqueras pas en cours de traversée. Je ne suis pas fou, répond le scorpion, si je te pique, tu meurs et moi avec toi. La grenouille rassurée accepte, le scorpion monte sur le dos de la grenouille et le voyage commence. Au milieu de la rivière la grenouille ressent une vive douleur. Tu m’as piqué, alors que tu m’avais promis que tu ne le ferais pas, ce n’est pas ma faute répond le scorpion, c’est mon caractère." Cette anecdote contée par un mastodonte masqué, lors d’un bal, est une mimesis envers le parcours d’un personnage négatif, provocateur, manipulateur, criminel, traître et suicidaire, Arkadin lui-même, possédant cent visages similaires au citoyen Kane, mais bien plus sombres et puissants. Où est la vérité quand tout n’est que masques et fausses barbes. Cette remarque alimente un courant similaire présent dans plusieurs œuvres d’un réalisateur cherchant vainement à comprendre les mécanismes internes des humains, un carburant shakespearien ou la quête de soi-même s’avère perpétuelle, sans réponses, dans un contexte où tout se voile, au fur et à mesure que l’on déboise. Orson Welles se narcissise l’esprit en continuant de s’autodétruire par l’intermédiaire des personnages de ses oeuvres. Un vomi réceptif de plus en plus volumineux sur le spectateur, mêlé d’une continuité technique presque identique depuis "Citizen Kane", font de ce cinéaste singulier une pièce essentielle d’un cinéma en quête d’explications sur les difficultés de connexions d’esprits réticents aux parcours exemplaires. JIPI