L'AUBERGE ROUGE - 1951

Titre VF L'AUBERGE ROUGE
Titre VO
Année de réalisation 1951
Nationalité France
Durée 1h35
Genre DRAME
Notation 16
Date de sortie en France 19/10/1951
Thème(s)
Représentant(e)s du culte (Cinéma français)
Chefs-d'oeuvre (Comédie française)
Balzac (Honoré de)
Aurenche (Jean)
Bost (Pierre et Jacques-Laurent)
Confessions et confessionaux .....
Singes (Cinéma français)
Réalisateur(s)
AUTANT-LARA Claude
Chef(s) Opérateur(s)
BAC André
Musique
CLOËREC René
Renseignements complémentaires
Scénario : Jean Aurenche
et Claude Autant-Lara .....
d'après la nouvelle éponyme de Balzac
Cadrage : Jacques Natteau
Chanson : Yves Montand .....
Décors : Max Douy
Pierre Bost a collabore à l'adaptation
Chanson : Yves Montand .....
Assistant prise de vue : Daniel Diot
Montage : Madeleine Gug
Distribution : Cocinor

Visa d'exploitation : 11 082
Acteurs
FERNANDEL
ROSAY Françoise
CARETTE Julien
OLIVIA Marie-Claire
ASLAN Grégoire
CAUSSIMON Jean-Roger
GERMON Nane
D'YD Didier
GERMAIN Lud
CHARON Jacques
BERRI Robert
DALIBERT André
GARY Manuel
LEFEVRE-BEL René
VIALA Simone
CHEFF André
Résumé

En 1833 dans une rugueuse contrée de l'Ardèche, un aubergiste, sa femme et le domestique noir tuent consciencieusement tous les voyageurs qui viennent trouver un hébergement dans leur taverne, pour les dévaliser...

>>> Cette farce insolite, adaptée d'un conte de Balzac, amène de bonnes vérités sur fond de plaisanterie suave. De l'humour noir avec des dialogues d'une grande qualité littéraire et une atmosphère presque cauchemardesque. Rôle magnifique pour Fernandel où l'humour noir côtoie le drame, entre rire et gravité...

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Positif numéros 1, 244/245 et 472
- Ecran Français numéros 297, 320, 329 et 330
- Cahiers de la Cinémathèque numéro 9
- Saison Cinématographique 1950/51
- Ecran Fantastique numéro 34
- La Revue du Cinéma numéros 70 et 374
- Cinématographe numéro 80
- Cinéma numéros 66 et 283/284
- Cahiers du Cinéma numéro 6
- Téléciné numéro 30





Critiques (Public)
Que ce cher Autant-Lara se contente de faire du cinéma de cette qualité et de cette belle cruauté. Sinon, qu'il finisse dans un bonhomme de neige...  JEFF COSTELLO

Fernandel a beau y mettre du sien, ce film plus que démodé reste susceptible de choquer le jeune public. A dispenser des plus jeunes... 

Extrêmement caustique "L'auberge rouge" réunit le temps d'une soirée et d'une nuit, sur un site enfoui sous la neige, un microcosme représentatif d'une société dominée par le bourgeois pédant, le curé tapeur, pique assiette et l'aubergiste assassin. Ce panier de crabes dominé par la rapine, le mépris et le profit, tente d'établir une communication en se servant habilement de leurs limites comme fil rouge. Chaque composant asservi par la table, la collecte de la pièce ou la convoitise de la rivière de diamants, n'en devient que plus méprisable dans des potentiels d'acquisition toujours reportés. Les joutes verbales, malgré leurs agréables mélopées, ne sont que le paravent d'une société en décomposition, malgré la coupe et la propreté de certains habits. Un paraître prétentieux ou faussement humble, partenaire de l'opportunité d'engranger, de philosopher, de rabaisser ou de pulvériser le pâté en croute, en rajoutant le mépris et la moquerie envers celui qui sert ou celui qui prêche. Tout un échantillon bourgeois répugnant se démarque du laborieux, en adoptant dans des ronflements presque animaliers, la configuration de ceux qu'ils méprisent. Drôle, malgré un message humaniste alarmant, "L'auberge rouge" est le calice d'un laboratoire pompeux, primaire, religieusement sophiste dans une manière de pensée hypocrite, sélective et méprisante. JIPI