LA CECILIA - 1974

Titre VF LA CECILIA
Titre VO Cecilia
Année de réalisation 1974
Nationalité Italie / France
Durée 1h49
Genre EVOCATION HISTORIQUE
Notation 15
Date de sortie en France 14/01/1976
Thème(s)
Anarchisme
Films politiques (Cinéma français)
Jeux (cartes)
Milieu du théâtre (Cinéma italien)
Milieu rural (Cinéma italien)
Réalisateur(s)
COMOLLI Jean-Louis
Chef(s) Opérateur(s)
LE MASSON Yann
Musique
PORTAL Michel
Renseignements complémentaires
Scénario : Jean-Louis Comolli,
Eduardo de Grégorio et Marianne di Vertimo .....
Conseiller technique : Jacques Doniol-Valcroze
Montage : Claudio Biondi .....
Collaboration au découpage : Luc Béraud
Directeurs de production : Hubert Niogret
et Bruno Ridolfi .....
Distribution : Nef Diffusion
Distribution DVD : doriane films

avec comme complément éditorial :

- Fragment d'un journal "La Cecilia et l'enfance"

- Texte de présentation de Jean-Louis Comolli

- Biofilmographie de Jean-Louis Comolli


Visa d'exploitation : 43 455

Nota : Prix du Jury des Lectrices de "Elle" 1976 .....
Acteurs
FOSCHI Massimo
CARTA Maria
DI JORIO Piero
MEZZOGIORNO Vittorio
BUSSOLINO Mario
PANNESE Giancarlo
PELLIGRA Biagio
TOZZI Gabriele
LO PARCO Giuseppe
CATTANEO Bruno
PETRELLI Giuliano
LIBERTUCCI Francesca
PEREIRA Renato
PEREIRA Veniero
Résumé

Milan 1887. L'empereur du Brésil, Don Pedro II fait don de plusieurs centaines d'arpents de terres cultivables, dans le sud de son pays, à l'anarchiste italien Giovanni Rossi, dont il a lu et apprécié quelques écrits, afin de lui permettre de mettre en pratique ses idées novatrices quant à une nouvelle organisation et perception de la société. Dix hommes et une femme partent ainsi créer la fameuse "Colonie Cecilia" de l'autre côté de l'Atlantique, avec comme seule force, leur intime et galvanisante conviction et leur foi à la cause révolutionnaire. C'est donc en commençant sur place, par acquérir à Palmeira, le village le plus près, une charrue, des outils et des semences, que lentement les bases d'inédites structures communes se concrétisent et se développent, alors même que le père fondateur de cette société idéale est reparti en Sicile, convaincre et recruter d'autres éventuels membres intéressés. Rapidement, un spacieux baraquement collectif est construit et une première récolte de maïs se précise, malgré le fâcheux saccage provoqué par deux ruminants malencontreusement échappés d'un enclos bancal. Ce qui va relancer la sempiternelle discussion sur une nécessaire organisation qui elle induira immanquablement les coupables notions prohibées d'appartenance et de propriété. Mais les problèmes ne sont pas seulement théoriques ou idéologiques pour nos vaillants libertaires, après la destitution de l'empereur et l'institution d'une république qui impose à nos sagaces rêveurs le rachat des terres, jadis offertes par simple décret impériale. C'est alors que Rossi revient, accompagné de plusieurs nouveaux colons et des membres de quelques familles de nos premiers arrivants. Des maisons en bois individuelles sont bientôt bâties, l'union libre bat de l'aile et la communauté de biens s'effiloche au profit d'un regrettable partage égalitaire des terres. Dissensions plus profondes encore, face à la pénurie alimentaire qui sévit et l'obligation pour beaucoup de casser des cailloux comme salariés de l'Etat dans quelques carrières proches. Ce qui amène, après trois années d'autarcie anarchiste, à l'inévitable et rapide dislocation de la communauté, une majorité préférant quitter la colonie, en emportant furtivement "leurs biens". Pour ceux qui restent, quelque peu bousculés par ces dramatiques défections, mais plus que jamais déterminés à tenter une nouvelle expérimentation, qui se fera forcément ailleurs, devant l'obligation gouvernementale d'intégrer les rangs de l'armée, face à une guerre civile proche... 

>>> Une intelligente adaptation du livre-témoignage de Giovanni Rossi qui narre en verve et en détails les courageuses mais vaines tentatives de quelques émigrés italiens à concrétiser l'utopie de leurs maîtres à penser, de Bakounine à Malatesta, avec les incontournables contradictions provoquées par la confrontation entre dialectique et pragmatisme, acoquinées aux incompréhensions politiques de l'époque...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

J'en ai préféré un autre
Mon amante est une idée,
A qui j'ai dédié bras et coeur

Mon coeur abhorre et défie
Les puissants de cette terre
Et mon bras fait la guerre
Au lâche, à l'oppresseur.

Comme nous aimons l'égalité
On nous appelle malfaiteurs
Mais nous sommes des travailleurs
Qui ne voulons pas de patrons.

Des rebelles nous brandissons
Les drapeaux ensanglantés.
Nous abattons toutes les barrières
Pour la vraie liberté.

Si tu veux, chère enfant
Ici-bas nous combattrons
Et le jour où nous vaincrons
Je te donnerai bras et coeur .....

(Chanson introductif au film)

Bibliographie
- Cinéma numéros 206 et 207
- Saison Cinématographique 1976
- Ecran numéro 43
- Positif numéro 178
- Cinématographe numéro 17
- La Revue du Cinéma numéro 304
- Les Cahiers du Cinéma numéros 262,263,264,265
Critiques (Public)