Janice, une adolescente de dix-neuf ans, étouffée par son milieu familial fort rigoriste, se retrouvera en maison de santé après une sévère dépression, conséquence d'un fatal avortement. Un médecin parvient à la faire sortir de son douloureux mutisme en lui prescrivant une thérapie de groupe. Malheureusement, l'état de la jeune fille ne se stabilise pas et elle finit par rechuter. Elle subit alors une série d'électrochocs et devra absorber une quantité effarante de tranquillisants...
>>> Vertigineuse et suffocante plongée introspective sur la destruction progressive d'une personnalité fragile par les rigueurs du système social ambiant...
Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Avant-Scène numéro 133
- Saison Cinématographique 1973
- Positif numéros 140, 147
- Jeune Cinéma numéro 66
- Télérama numéro 190
- L'Express du 12/11/1972
- Le Monde du 09/11/1972
- Ecran 72 numéros 7, 10
- Cinématographe numéro 1
- Cinéma numéros 167, 170
- Image et Son numéros 267, 319 bis
Critiques (Public)
18/20 : Description familiale anglaise de 1971 (à voir et revoir en v.o.), mais en 2007 elle continue d'embarquer, grâce à cette alchimie qui fait qu'on peut se mettre tour à tour dans la peau de Janice ou dans celle des autres personnages. De nos jours (avec réserve sur la situation économique de plus en plus préoccupante pour une foule de gens par rapport aux seventies), les parents comme il faut "lâchent" toujours aussi difficilement le dernier de leurs rejetons au foyer, cet ultime trait d'union... Et les ados, répondant aux pulsions qui les poussent hors du nid, veulent dur comme fer leur envol et en même temps se freinent, angoisse de l'inconnu... A partir de ce constat propre aux sociétés industrialisées d'occident, l'intrigue se précise, une suite de petites violences à traverser, la situation devrait rentrer dans l'ordre, le temps que jeunesse se passe, au prix de quelques bosses de part et d'autres... Que diable, grâce à cette grande soeur autonome, à ce boy-friend si naturel, il suffirait d'une bonne colère libératrice, de trouver la force... Admirablement envoyé, prises de vue des maisonnettes de banlieue bien alignées (qui reviendront dans certains films suivants), esbroufe des institutions, camouflage de la misère et aussi ébauche de pistes nouvelles en matière de soins... De la très bonne graine de Ken Loach ! L.Ventriloque