Alors que la femme du patron d'une minable auberge sibérienne se meurt dans son lit, percluse de fièvre et de douleurs, un homme hirsute et menaçant fait irruption dans la taverne, réclamant à boire. Mis au courant de la situation, sommé de se taire, il affirme pouvoir guérir la moribonde rien que par l'imposition de ses mains. En effet, la femme semble lentement sortir de son douloureux coma. Une solide beuverie s'en suit durant laquelle l'inconnu, un homme d'église défroqué (on a reconnu Grigori Iefimovitch Novykh Raspoutine) séduit la fille de l'aubergiste et devra fuir devant la vindicte des consommateurs, après avoir tranché la main du promis de la demoiselle. C'est ensuite à Saint-Petersbourg, dans un bouge malfamé, non loin du palais, qu'il charmera (par hypnose) une dame de compagnie de la tsarine venue avec des amis, s'encanailler. C'est par l'intermédiaire de l'amoureuse et soumise créature, que l'envoûtant et démoniaque personnage compte s'introduire dans les plus hautes sphères du pays...
>>> Même si le film n'a rien de transcendant comparé à l'illustre et plutôt dément personnage dont il esquisse le portrait et que d'autres réalisateurs ont approché avec plus de pertinence, on reconnaît toutefois l'incontournable "Hammer Touch" dans la besogneuse réalisation du modeste tâcheron Don Sharp, plus à l'aise dans les téléfilms et les séries télévisées. Reste Christopher Lee, un chef-d'oeuvre à lui seul...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)
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