2001 L'ODYSSEE DE L'ESPACE - 1968

Titre VF 2001 L'ODYSSEE DE L'ESPACE
Titre VO 2001 : a space odyssey
Année de réalisation 1968
Nationalité Etats-Unis
Durée 2h10
Genre SCIENCE-FICTION
Notation 19
Date de sortie en France 27/09/1968
Thème(s)
Chefs-d'oeuvre (Science-fiction)
Informatique
Cryogénie
Films tournés en 70 mm (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
KUBRICK Stanley
Chef(s) Opérateur(s)
UNSWORTH Geoffrey
Musique
KHACHATURYAN Aram STRAUSS Richard STRAUSS Johann LIGETI György
Renseignements complémentaires
Scénario : Stanley Kubrick
et Arthur C. Clarke .....
d'après la nouvelle de ce dernier :
"The Sentinel" .....
Douglas Trumbull a collaboré aux effets spéciaux
Distribution : MGM

Visa d'exploitation : 34 638

Nota : Pour Martin Balsam et Douglas Rain, uniquement la voix .....
Acteurs
DULLEA Keir
LOCKWOOD Gary
SYLVESTER William
RICHTER Daniel
ROSSITER Leonard
TYZACK Margaret
BEATTY Robert
SULLIVAN Sean
MILLER Frank
GIFFORD Alan
BRAHMS Penny
KUBRICK Vivian
BECK Glenn
CARROLL Edwina
WESTON Bill
GILLIS Ann
BISHOP Ed
LOWELL Mike
RAIN Douglas
DOWNHAM Heather
ASHLEY John
BELL Jimmy
CHARKHAM David
DAVIS Simon
DAW Jonathan
DELMAR Peter
DUGGAN Terry
FLEETWOOD David
GROVER Danny
HAWLEY Brian
HINES David
JACKSON Tony
JORDAN John
MACKEE Scott
MARCHANT Laurence
PAES Darryl
REFALO Joe
WALLACE Andy
WILYMAN Bob
WOOD Richard
TUCKER Burnell
STANHOPE Warren
BALSAM Martin
Résumé

Une mystérieuse dalle noire (Dieu ? la Connaissance ? l'Evolution ?) de laquelle s'approche une horde de singes. Un vaisseau spatial en route vers Jupiter. Hal, l'ordinateur de bord, avec réflexion et affectivité humaines, dirige l'ensemble du vol. Bientôt ce dernier s'oppose aux cosmonautes de l'étrange aéronef...

>>> Un inimitable chef-d'oeuvre de la science-fiction où la beauté des images, la spéculation philosophique et la technologie futuriste s'harmonisent merveilleusement...

Bibliographie
- Avant-Scène numéros 231/232
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Saison Cinématographique 1969
- Image et Son numéro 222
- Positif numéros 98, 99, 104, 377, 439, 483, 556
- Cahiers du Cinéma numéros 206, 209
- Télérama numéro 978
- Nouvel Observateur numéros 194, 202, 04/09/1967
- Jeune Cinéma numéro 34
- L'Express du 23/09/1968
- Le Monde des 31/07/1985, 01/10/1968
- 1895 numéro 27
- Positif numéros 100/101, 375/376 et HS avril 1992
- Cinéma numéros 109, 129, 131, 326, 430
- Libération du 13 janvier 2011
Critiques (Public)
Le plus grand chef-d'oeuvre de la science-fiction. Et sans doute le chef-d'oeuvre du grand Kubrick, cinéaste inégalé ayant abordé avec succès la majorité des genres cinématographiques. Oeuvre inclassable, interrogation sur l'espace, l'univers, réflexion philosophique, film à suspense, livre d'images superbes et j'en passe ... Comment oublier l'inoubliable danse des vaisseaux spatiaux sur "le beau Danube bleu" de Strauss... Comment oublier cette ouverture fulgurante avec les singes... Cette ellipse, l'os se transformant en engin de l'espace, d'une audace incroyable...l'arrivée de Bowman dans l'orbite de Jupiter...et surtout ce monolithe noir? Film extraordinaire et..

Je suis désolé de ne pas être d'accord avec vox critiques dithyrambiques. Certes le film était foncièrement novateur mais il ne représente guère à mes yeux le chef-d'oeuvre absolu de la sf que vous décrivez. La lenteur du film censée être la beauté absolue, les pseudos réflexions métaphysiques de Kubrick (que j'adore par ailleurs pour d'autres films) ont fait que ce film m'a profondément ennuyé, malgré plusieurs visionnages de rattrapage. Quel dommage que Kubrick ait toujours refusé de s'exprimer. Peut-être que lui détient la réponse aux questions qu'il suscite. Et si ce n'est pas le cas, je trouve exaspérant de laisser le spectateur dans le doute, même si c'est la finalité recherchée.

Pour la première fois, j'ai eu l'impression de perdre mon temps en regardant un film. Ennuyant du début à la fin. Visionner des singes pendant 5-10 minutes n'est pas des plus passionnants... La suite est tout aussi lente. A croire qu'il n'avait rien d'autre à filmer que des vaisseaux voguant dans l'espace. Ce qui m'a aussi énervée, c'est le passage brusque d'une partie de l'histoire à une autre : rien de tel pour embrouiller le spectateur. Bref, je me suis retrouvée à mettre en accéléré les scènes où aucun acteur ne parlait. C'est dommage parce que la musique est géniale et l'idée aussi.

Comment manipuler un tel chef-d’œuvre ? Iconiser la plus belle vision empirique d’un monde inviolé, par l'exécutoire de théories scientifiques, uniquement retranscrites dans toutes leurs splendeurs abstraites et artistiques, par ce magnifique opus en avance sur des savants contraints aux supputations hypothétiques. "2001 Odyssée de l’espace" se lâche en dévoilant un avenir compressé dans un présent interminable, au même titre que la toile de fond scintillante lui servant de tapisserie. Chaque geste s’accapare la gestion du temps, à volonté, sans dissoudre le moindre minutage nécessaire à tout ce qui doit s’exécuter dans la logique de sa procédure. Le temps mort, si étranger au mouvement d'un septième art irrespectueux de l'immobilisme, prend ici des couleurs resplendissantes d’énergies. La technologie spatiale se berce de valses intégrales dans des cercles ininterrompus. Aucune précipitation n’a de mise dans ses hauteurs où un stylo languissant en apesanteur s’exprime à la place du scientifique endormi. Dave Bowman, aux manettes bloquées devant le sas du Discovery, exige presque l’éternité, avant de révéler une angoisse imperceptible, canalisée par une maîtrise retrouvée. Franck Poole, impassible devant un message d’anniversaire, en différé, alimente la définition d’un espace distribuant silences, indifférences et lenteurs, le long d’un périple tous feux éteints, menant vers un soleil raté. L’œuvre est reposante, lancinante, intensément interminable. Une eau de jouvence, un long sommeil battant à l’unisson d’un requiem de György Ligeti, propulsant lentement, sans espoir de retour, deux privilégiés scrutés par un complexe électronique en manque de reconnaissance. Un concept évolutif inconnu, activé par une éclipse traversant le temps, rapproche le primate de l’homme du ciel. L’os, devenu machine à tuer, envoie dans les airs les rudiments d’un instinct fragile, que l’homme devra transformer d’époques en époques, en raison, tout en faisant évoluer un outil de recherche, le plongeant vers la quête de ses origines. Une intelligence supérieure invisible entretient, degré par degré, nos perceptions instinctives, devenues sens, vers une finalité semblant se répéter, une panoplie destructrice dont la machine s’inspire de plus en plus. Quel est notre destin ? Ne serions-nous que des cobayes de laboratoires expérimentaux contingents, cloués au sol, testant l’intégralité d’une combinatoire sans fin. Une meute scénarisée comme du bétail, dans un roman nommé histoire, en attendant qu’un privilégié découvre la porte des étoiles et nous livre enfin une identité. "2001 Odyssée de l'espace" est un majestueux saut de puce dans l'espace et le temps, un impact temporel scientifique en plein devenir offrant à l’aube d’un troisième millénaire la perspective de quelques verstes parcourues rapprochant l'homme de son géniteur universel. JIPI