AU-DESSOUS DU VOLCAN - 1984

Titre VF AU-DESSOUS DU VOLCAN
Titre VO Under the vulcano
Année de réalisation 1984
Nationalité Etats-Unis
Durée 1h52
Genre DRAME
Notation 17
Date de sortie en France 12/09/1984
Thème(s)
Cimetières (tous pays confondus)
Autobus et autocars (tous pays confondus)
Chiens (Cinéma américain)
Basse-cour (Coqs, poules et autres gallinacés) .....
Milieu du théâtre (Cinéma américain)
Nanisme (tous pays confondus)
Prostitution (Cinéma américain)
La mort, le deuil, ses cadavres et ses représentations (tous pays confondus)
Le diable et ses démons (Cinéma américain)
Fêtes foraines et parcs d'attractions (Cinéma américain)
Guerre (civile) d'Espagne (tous pays confondus)
Tauromachie (tous pays confondus)
Alcoolisme et autres beuveries (Cinéma américain)
Jeux (marelle) (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
HUSTON John
Chef(s) Opérateur(s)
FIGUEROA Gabriel
Musique
NORTH Alex
Renseignements complémentaires
Scénario : Guy Gallo
d'après le roman de Malcolm Lowry .....
Produit par Moritz Borman et Wieland
Schulz-Keil .....
Distribution : 20th Century Fox

Visa d'exploitation : 59 097

Distribution DVD : Carlotta Films

en bonus :

PREFACE DE PATRICK BRION (7 mn)

CONVERSATION AVEC JOHN HUSTON (18 mn)
Un entretien audio d’époque - mis en images - entre le réalisateur John Huston et Michel Ciment, critique, animateur
au sein de la revue Positif et producteur à France Culture.

AU-DESSOUS DU VOLCAN : L'IVRESSE LUCIDE (21 mn)
Serge Chauvin, Maître de conférences à l’Université Paris X, évoque l’appropriation personnelle que fait Huston du roman de Malcolm Lowry en donnant au héros une dimension tragique qui le place parmi les personnages "hustoniens" les plus fatalement lucides.

BANDE-ANNONCE

NOTES SUR AU-DESSOUS DU VOLCAN (1984 – Couleurs – 59 mn)
Un documentaire d’exception où le réalisateur Gary Conklin capte le travail de John Huston sur le tournage du film.


Nota :

- Avec un extrait du film de Karl Freund (1935) "Les mains d'Orlac"

- ALFS (London Critics Circle Film Awards) Acteur de l'année : Albert Finney

- LAFCA (Los Angeles Films Critics Association Awards) Meilleur acteur : Albert Finney
Acteurs
FINNEY Albert
BISSET Jacqueline
ANDREWS Anthony
LOPEZ TARSO Ignacio
JURADO Katy
VILLIERS James
BRAY Dawson
MAC CARTHY Jim
FERNANDEZ Emilio
SANCHEZ Salvador
MOCTEZUMA Ugo
MEISNER Günter
RIQUELME Carlos
RUIZ René
CALDERON Sergio
GARCIA Eleazar (junior)
FERNANDEZ Emilio
LADEWUEN CASTELUN Araceli
SARABIA Arturo
SOSA Roberto
STIGLITZ Hugo
FERNANDEZ Gustavo
VASQUEZ Isabel
DE DAVILA Irene Diaz
OLVERA Alberto
BORBOLLA Eduardo
SUAREZ Alejandra
DE ALEJANDRE Rodolfo
AREVALO Mario
RAMOS Juan Angel M.
RAMIREZ Ramiro
PALOMARES Martin
GERSZO Gunther
Résumé

Cuernavaca, capitale de l'état de Morelos au Mexique, le 1er novembre (1938) traditionnel jour des Morts, fêté en grande liesse par toute la population locale. Lunettes noires et idées grises, Geoffrey Firmin, ancien consul britannique, qui a (été) démissionné de sa fonction, déambule, copieusement imbibé, de cantinas en cervecerias, de souvenirs en palabres, parmi l'étrange liesse mortuaire. Son épouse a quitté le Mexique, depuis presque une année. Ils semblent désormais, d'après un vague courrier d'avocat, officiellement divorcés. Anis, brandy, tequila, whisky, mezcal (la boisson des damnés), la brûlure de l'alcool lui permet d'oublier cet invivable abandon et de survivre à sa royale déchéance, ("les tremblements, voilà ce qui rend cette vie insupportable. Mais ils s'apaisent, s'y on s'y prend bien, avec la nécessaire lampée, la dose thérapeutique". Après un tonitruant esclandre lors d'une soirée mondaine organisée par la section régionale de la Croix-Rouge, où l'attaché allemand, un certain Herr Krausberg, essuie sa dose d'ironie logorrhétique, notre flamboyante épave, jamais départie d'une chavirante dignité fatiguée, est emmenée par son ami, le docteur Vigil, à l'église proche, prier la Vierge de la Soledad, la sainte patronne de ceux qui n'ont personne, ceux qui sont perdus, pour demander le retour de son épouse Yvonne. Une requête certes avinée, qui quelques jours plus tard, s'avère miraculeusement exaucée. Désormais la présence maternante de son demi-frère Hugh, un journaliste idéaliste de retour de la Guerre d'Espagne (et qui a eu une courte liaison avec son épouse) ne semble plus nécessaire. Pourtant la présence d'Yvonne semble définitivement inutile et désuète, pour Firmin, qui fabule à raconter ses macabres exploits en 1917 face à des marins allemands, qui lui valurent la cour martiale, puis une décoration. ("C'était au printemps 1917, on avise un périscope pointé sur nous. Ils se préparent à l'attaque. Et là, surprise, le chasseur est soudain devenu proie. L'énigme des officiers disparus. Les restes de sept hommes furent découverts dans la chaudière. Ca ne se fait pas. On ne balance pas son prochain dans un four") pour Hugh aussi, qui s'en veut d'avoir quitté le conflit ibérique ("J'avais un copain anglais qui se battait en Espagne. Il était là depuis le début. Pendant la bataille de Madrid, bouclé avec une mitrailleuse dans la bibliothèque de l'université, lisant Carlyle entre les assauts. C'était un communiste, à-peu-près le meilleur type que j'ai rencontré. Il avait un faible pour le rosé d'Anjou et pour un chien nommé Harpo. Quand je pense aux hommes que j'ai connus là-bas, ceux qui y sont restés, j'ai l'impression d'être un déserteur"). Et lorsque les douloureuses rancoeurs accumulées deviendront incontrôlables, que "le délicat équilibre entre la tremblote du trop peu et le gouffre du trop" se révèle désormais impossible, que l'imagerie amoureuse du splendide Popocatepetl et de la féminine Ixtaccíhuatl s'estompe dans la brume, un fatal rendez-vous avec le destin se met en place au bar à putes de Farolito, inexorablement. No se puede vivir sin amor ?

>>> Un incontournable (et plutôt ardu) sommet de la littérature mondiale dont l'adaptation cinématographique avait tenté (vainement) moult réalisateurs et pas des moindres (Losey, Bunuel, Dassin, Russell) qui sous la caméra d'un John Huston éclatant de maîtrise et de charisme, ayant su rester fidèle à l'esprit tourmentée du roman, en gardant l'essence même de la plongée suicidaire (rédemptrice ?) du héros de Malcolm Lowry, demeure une exemplaire réussite de la possibilité d'une symbiose entre écriture et cinéma. Le plus grand rôle d'Albert Finney à ce jour...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Saison Cinématographique 1985
- Cinéma numéros 307/308
- Positif numéros 281/282, 283 et 544
- Cinématographe numéros 101 et 103
- Première numéros 86 et 90
- La Revue du Cinéma numéros 396, 397 et 421bis
- Télérama numéros 1770 et 1809

Critiques (Public)