La mégalopole de Detroit, fin du 20e siècle, début du 21e, la criminalité est désormais omniprésente, la police privatisée et l'insécurité permanente. Alex J. Murphy, un des meilleurs policiers de la cité, vient de se faire abattre et son corps déchiqueté n'est plus qu'un amas de chair meurtrie. Opéré de toute urgence, amputé en grande partie, il sera transforme en robot humain, sorte de puissant cyborg, quasiment invincible et programmé pour lutter contre le crime sous toutes ses formes...
>>> Du bon travail qui allie critique sociale et distraction, émotion et thriller avec une indéniable efficacité, concocté par un solide metteur en scène ...
Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
Critiques (Public)
Une histoire de justicier ? Ah, on a vu cela mille fois ! Une histoire de mi-homme, mi-robot ? Un peu tire par les cheveux... Autant d'inquiétudes balayées vigoureusement par le film de Verhoeven, légitimement favori du festival d'Avoriaz, cuvée 88. "Robocop" est une réussite incontestable, non seulement pour son histoire et son action, mais surtout pour son humour et ses clins d'oeil, dévastateurs.OLGA VON CLAP
Malgré un nom et un look très "comics" « Robocop » se situe dans la veine des grands films sinistro-pessimistes, avec leur habituel cortège de bandits impudents et surarmés auxquels un seul justicier -souvent désabusé résiste. Là où on n'attend qu'un feu d'artifice meurtrier et impitoyable, on a l'agréable surprise d'assister a un brossage culotte d'une sociéte future et américaine bien pourrie (notez la pub pour le jeu éducatif "nukem"). De la part d'un réalisateur yankee subissant la loi d'Hollywood, cela intime le respect... H.G.LEE
Cogiter tout en restant lucide devant ce déferlement de violences en admettant secrètement que peu à peu notre société se dirige lentement vers ce genre d’images.
Un nouveau cop générationnel, robotisé, pion sans valeur autre que celle d’obéir, appliquant dans un premier temps ses procédures de recadrages sans états d’âmes, au service d’une hiérarchie mercantile sur un territoire sans foi ni loi ou parlementer ne sert plus à rien.
Un prototype « organico » mécanisé hyper performant ne se contentant que d’appliquer les arcanes de sa programmation, se retrouve soudainement tourmenté par les flashbacks sensitifs d’une existence antérieure.
Restauration d’une conscience oubliée, partenaire d’une robotisation incontournable lui attribuant un nouveau cap, celui d’un entendement lui permettant enfin de saisir le véritable sens des choses en lui attribuant un nom : le sien. JIPI