Scénario : Benedict Fitzgerald
d'après le roman de Flannery O'Connor :
"La sagesse dans le sang" .....
Produit par Michael et Kathy Fitzgerald
Distribution : Gaumont
Hazel Motes, après avoir achevé son service militaire, revient dans sa bourgade natale pour découvrir la maison familiale à l'abandon, ses parents décédés. Quittant définitivement ces lieux inhospitaliers désormais inutiles, il s'en vient à la plus proche métropole, désargenté et disponible, où subjugué par la rencontre fortuite d'un prédicateur aveugle, un certain Asa Hawks, accompagné de sa libidineuse jeune fille Sabbath Lily, il décide de devenir lui aussi prêcheur itinérant à l'instar de son grand-père et de fonder sa propre confédération religieuse baptisée "l'Eglise de la Vérité sans le Christ". Lorsqu'il découvre la fausse cécité de Hawks et les nocturnes plaisirs de la chair avec l'accueillante Sabbath, son tourmenté besoin d'absolu et d'authenticité ne sera qu'amplifié, dangereusement accessible à tous les débordements. Sa rigoureuse et rigoriste "foi" de plus en plus intense, opposée au mercantilisme religieux d'un autre zélateur de "vérité", un certain Hoover Shoates, le mènera à tuer le compagnon de prêche de ce dernier, dans un accès d'austère folie. Et c'est avec un monstrueux calme morbide, une tranquille certitude maladive, animé par une intransigeante logique mystique, qu'il se brûlera la face et les yeux à l'aide d'une ravageuse préparation de soude caustique. Plus tard, après des mois de convalescence, sous l'égide de la maîtresse de maison qui lui loue une petite chambre, une vieille rombière qui aimerait bien l'épouser, Hazel, le torse discrètement ceint de fils de fer barbelé, les chaussures remplies de pierres et de verre pilé, illuminé au-delà du possible par une froide et constante automutilation rédemptrice, se laissera glisser inexorablement dans un fatal et nécessaire anéantissement exutoire et libérateur...
- Cinéma numéros 247/248, 251, 459
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Ecran numéro 85
- Télérama numéro 1554
- La Revue du Cinéma numéros 344 et 448
- Cinématographe numéros 48 et 52
- Positif numéros 220/221 et 225
- Les Cahiers du Cinéma numéro 306
- La Saison Cinématographique 1980
Critiques (Public)
Rare et destabilisant, original et dérangeant, dur et cruel, un film passionnant, mais corrosif, véritable portrait au vitriol de l'hystérie évangéliste, mise en scène de façon extraordinaire. Les acteurs sont immenses. Un très grand film.