LA TROISIEME GENERATION - 1978

Titre VF LA TROISIEME GENERATION
Titre VO Die dritte Generation
Année de réalisation 1978
Nationalité Allemagne
Durée 1h40
Genre DRAME
Notation 13
Date de sortie en France 30/05/1979
Thème(s)
Cinéma allemand (ORIGINE)
Révolutions (Autres)
Réalisateur(s)
FASSBINDER Rainer Werner
Chef(s) Opérateur(s)
FASSBINDER Rainer Werner
Musique
RABEN Peer
Renseignements complémentaires
Scénario : Rainer Werner Fassbinder
Décors : Raul Gimenez,
Volker Spengler et Y Sa Lo .....
Produit par Harry Zottl
Distribution : MK2 Diffusion

Visa d'exploitation : 51 177
Acteurs
CONSTANTINE Eddie
BOHM Hark
SCHYGULLA Hanna
KIER Udo
SPENGLER Volker
CARSTENSEN Margit
BAER Harry
OGIER Bulle
GIMENEZ Raul
LO Y Sa
ZEPLICHAL Vitus
KAUFMANN Günther
HOLM Claus
PEMPEIT Lilo
DRAEGER Jürgen
RABEN Peer
Résumé

Quelque part en Allemagne Fédérale, fin des mythiques années 1970. Une sanglante action terroriste est projetée par un remuant groupe d'extrémistes. Dans ce groupuscule révolutionnaire, le propre fils d'un commissaire de police qui est chargé de surveiller leur activisme et la propre fille du directeur général de la police. Quant à leur chef, théoricien et militant convaincu, il joue double jeu...

>>> Oeuvre de dénonciation parfois agaçante dans ses propos qui fustigent les petits révolutionnaires de "papa / maman", et la manipulation systématique du pouvoir en place qui dirige ou incite à l'agitation pour mieux réprimer...

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Saison Cinématographique 1979
- Revue du Cinéma numéro 341
Critiques (Public)
"La troisième génération" est un film fassbinderien pur jus. Clairement engagé, ce film dénonce à tours de bras. La révolution des petits bourgeois d’abord, illustrée par l’imposante tignasse de Cohn-Bendit que Fassbinder filme passant à la télé lors d’un débat. Ces furtives boucles rousses (enfin vertes, c’était là le génie de la télé allemande des années 70) suffisent à en résumer le propos principal. Il démontre aussi que toute manœuvre plus ou moins révolutionnaire est nécessairement dominée et manipulée par le pouvoir incarné ici par Eddie Constantine en grand patron. Les graffitis que reprend le réalisateur n’illustrent finalement que les réelles aspirations de nos pseudos rebelles : baiser et se shooter. Tout n’est que contradiction et absurdité dans "La troisième génération". Une femme tombe amoureuse de son violeur, un homme couche avec sa bru, le chef d’une cellule est un indicateur, un flic héberge son fils et sa bru, tous deux terroristes, un aristocrate lit Bakounine, un grand patron aime (et comprend) Tarkovski… Sur ce point, il me semble que Fassbinder appuie un peu fort sur son feutre. Sa démonstration n’en devient que plus laborieuse alors que par ailleurs pertinente. Ceci étant dit, j’aime Fassbinder. Il y a chez lui une hyperactivité folle qu’illustre à merveille ce film. EF