Non loin de la cité de Nottingham, dans la fratrie des Morel, il est de tradition que de génération en génération, la plupart des hommes descendent dans les mines de charbon, nombreuses dans les environs. C'est pourquoi Walter le chef de famille ne voit pas d'un bon œil les défections de deux de ses trois fils, William, employé dans un bureau londonien et Paul, le plus jeune, qui voudrait se consacrer à la peinture. Point trop n'en faut, puisque le dernier, prénommé Arthur, perdra sa vie dans un fatal coup de grisou. Malgré une honorable présence à une exposition d'artistes locaux et la possibilité de poursuivre des études aux Beaux-Arts de la capitale, financées par l'acquéreur d'une toile du garçon, Paul renoncera pourtant à partir, trop proche de sa mère qui l'emprisonne dans son affection et voit d'ailleurs avec bien des méfiances et des réticences, sa relation avec une jeune voisine, la gentille Miriam, coincée dans une éducation lourdement puritaine. C'est donc à Nottingham qu'il va se trouver un emploi, dans une petite entreprise de corsets, pour ne pas trop s'éloigner de sa mère, souvent sujette aux caprices et à la violence de son époux, fortement et régulièrement alcoolisé. Dans ce nouvel univers de travail, il fait la connaissance d'une ardente suffragette, Clara Dawes, vivant séparée de son époux, avec laquelle il aura une brève liaison, épanouissante mais sans avenir. Ce sera seulement au décès de sa mère que le garçon prendra définitivement son existence en mains, avec un départ pour Londres et un nouveau destin apparemment plus épanouissant et plus solide...
>>> Troisième réalisation de Jack Cardiff qui avait depuis longtemps déjà acquis ses lettres de noblesse comme chef-opérateur confirmé auprès des plus grands metteurs en scène de l'époque, comme Powell, Hitchcock, Mankiewicz, Vidor, cette œuvre de qualité et de sensibilité mérite surtout notre attention pour la qualité évidente de l'interprétation des principaux acteurs et protagonistes...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)
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