Thomas Anderson, programmateur dans un vaste service administratif, ignore encore qu'il a été "choisi" pour sauver l'humanité de l'omnipotence de la "Matrice", vaste conception organico-informatique qui doit diriger le destin du monde. Des rêves récurrents et quelques contacts mystérieux provenant d'un certain Morpheus l'induisent vers une existence insoupçonnée...
>>> Une oeuvre intelligente, complexe et totalement maîtrisée, de deux jeunes cinéastes qui nous avaient déjà fortement séduits par leur étonnant film précédent...
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Certes voilà un film qui ne peut plaire à tout le monde, mais quoi qu'il arrive, on n'en sort pas indemne, ne serait-ce pour l'étonnante maîtrise de deux jeunes cinéastes qui n'ont pas fini de nous épater (et je pèse mes mots). Pour ma part, je ne peux que m'incliner devant un tel chef-d'oeuvre, mené de main(s) de maitre(s). Les scènes d'action risquent de faire pâlir plus d'un, et les combats façon "dragon ball" incroyablement chorégraphiés par le futur très demandé Yuen Wo Ping sont d'une intelligence rare. Je ne peux le cacher à présent, j'ai vu ce film une bonne dizaine de fois... Amoureux des mangas, des jeux vidéos et du kung-fu, votre film culte est arrivé ! Quatre ans de scénario, la trilogie approche!
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Oui, c'est le chef-d'oeuvre des deux frères Wachowski (je parle du premier Matrix). Le charme, je vois pas d'autre mot, se dégage de ce film. Le scénario est philosophique, tout de même c'est étonnant pour le monde du business de Los Angeles. Je ne trouve pas Keanu Reeves mauvais acteur, il a un jeu bien à lui tout simplement, avec peut être des hauts et des bas dans ses choix de personnages et de productions. En tous cas, il a une présence, une grâce et surtout une innocence, et possède à fond son métier d'acteur. Reste à trouver un metteur en scène qui saura le mettre en valeur comme Bertolucci par exemple.
Matrix possède un rapport avec les études de l'érudit Anton Parks, dans l'hypothèse sérieuse de la création des humains par des "dieux", ou plus simplement des extraterrestres. C'est l'idée qui se déploie plus ou moins dans l'excellente série Stargate SG1 au cours de ses dix années de diffusion, un record !
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Excellent. J'aime bien ce début façon 4ème DIMENSION avec un petit employé de bureau qui voit son monde dévisser.
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« Entre l’ombre subtile (l’apparence) et l’absence de lumière (la négation pure de la réalité) réside la nuance de l’illusion (Māyā). »
Rien ne nous empêche n’ayant aucune possibilité de découvrir la véritable définition originelle de tout ce qui nous entoure de nous en inventer de nouvelles et de nous nourrir de leurs différents simulacres. Nous pourrons alors nous réaliser dans de nouvelles données sensitives que nous entretiendrons par nos concepts. Une sensation uniquement subjective sur les opportunités d’un monde privé de sa véritable chose en soi. A l’origine, Dieu sans dimension ne peut exister que par les différentes représentations que nous lui assignons. Un apport spirituel élaboré par l’esprit constitué de repères significatifs capable d’affermir encore davantage leurs influences et emprises en ne suscitant sur des esprits ne désirant pas en savoir plus qu’adorations et prières. Morphée endormant les mortels par le smartphone, les Métavers et les réseaux sociaux. Une simulation n’ayant que l’apparence de ce qu’elle prétend être et que nous acceptons comme étant l’unique révélation que nos consciences fabriquent et entretiennent au fil du temps. La femme en rouge, malgré sa couleur synonyme de vérité, n'est qu'une vitrine luxueuse et évanescente, une distraction éphémère dissimulée dans une apparition fluide et temporaire. Image perturbante d’un mirage insaisissable, apparition envoutante d'une illusion, égérie d’un troupeau uniforme et conditionné, multiples répliques dépendantes de tout un système dystopique ne percevant plus les messages de recadrages lui étant adressés.
JIPI
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