UN JOUR SANS SOLEIL - 1998

Titre VF UN JOUR SANS SOLEIL
Titre VO En dag til i solen
Année de réalisation 1998
Nationalité Norvège / Espagne
Durée 1h35
Genre COMEDIE DRAMATIQUE
Notation 12
Date de sortie en France 11/08/1999
Thème(s)
Cinéma espagnol (ORIGINE)
Cinéma norvégien (ORIGINE)
Eclipses
Phares (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
HAMER Bent
Chef(s) Opérateur(s)
OGAARD Philip
Musique
THE FLESH QUARTET
Renseignements complémentaires
Scénario : Bent Hamer
Produit par Angelica Huete
Distribution : Films du Losange

Visa d'exploitation : 92 911
Acteurs
RUBIO Ingrid
HOPE Nicholas
RABAL Francisco
MAGNUSSON Eric (2)
CUENCA Luis
FONOLL Josep Lluis
BARDEM Pilar
ANDREE Leif
VALLEJO Alfonso
WYOMING El Gran
AHLN Jorge
VIDAL Juan
Résumé

Almar, un jeune marin norvégien d'une vingtaine d'années, lors d'une escale de son cargo dans un petit port espagnol, rate son embarquement et va mettre à profit cette escale impromptue et prolongée pour faire réparer une fort vieille montre déglinguée, héritée de son sympathique grand-père, aujourd'hui décédé. Il va faire connaissance "accidentellement" de la délicieuse Marta, d'un énigmatique marin australien prénommé Windy, d'un excentrique gardien de phare porté sur le lait maternel et de quelques autres personnages hauts en couleur, chacun fascinant à sa manière...

>>> Dommage que le film s'égare un peu dans quelques digressions inutiles et laborieuses et que l'ensemble flirte trop souvent avec l'incongru minimaliste qui reste la marque de fabrique reconnaissable de Bent Hamer...

Bibliographie
Critiques (Public)

Son cargo s'arrêtant dans un port de Galice, un jeune matelot norvégien, Almar, en profite pour descendre à terre et confier la réparation de sa montre à un horloger du coin. La réparation se révèle délicate et quand notre marin redescend vers le port - sans sa montre - c'est pour voir son bateau gagner le large. Il traîne dans la ville et finit par se faire heurter par le scooter d'une jeune fille qui livre des journaux, Marta. Plus de peur que de mal et chacun repart de son côté. Almar poursuit ses errances dans la ville. Dans un bar, il est abordé par un certain Windy qui lui dit être Australien et là depuis cinq mois, bloqué après la faillite du bateau sur lequel in travaillait. Windy fait découvrir à Almar lieux et personnages de la ville, en particulier le gardien du phare, un vieil excentrique répondant au nom de Molina. Celui-ci se révèle être le grand-père de Marta que le jeune norvégien va de nouveau rencontrer au phare. Ils sympathisent et elle lui propose de son côté, comme Windy du sien, de découvrir quelques aspects de la ville et de ses alentours. Entre deux excursions, notre marin fait quelques visites à l'horloger, mais la réparation s'effectue lentement. Windy entraîne alors Almar dans un coup douteux et le jeune homme se retrouve poursuivi par des truands qu'a escroqués l'Australien. L'affaire tourne au tragique lorsque le véhicule des bandits percute le scooter de Marta. Elle meurt et Almar reprend la mer…

Second long métrage de Bent Hamer et son second film distribué en France, Un jour sans soleil ne possède pas les qualités et l'originalité de sa première réalisation, Eggs. Le sujet n'est pas très neuf : un individu se retrouve, bien malgré lui, forcé de séjourner dans une ville étrangère, parmi des gens dont il ne parle pas la langue. Désœuvré, il erre ici et là, explore des lieux insolites et rencontre des gens plus ou moins originaux. Le film fonctionne ainsi sur un certain nombre de séquences répétitives (visites chez l'horloger, chez le gardien du phare, au bar que tient un handicapé, etc.), empreintes souvent d'un certain humour, et faisant progresser l'action assez lentement. L'aspect le plus réussi du film, même s'il est tout sauf original, est incontestablement l'histoire d'amour entre Marta et Almar. Bent Hamer la traite avec un tact et une délicatesse qui n'étonnent pas de la part d'un réalisateur scandinave. Par contre, le personnage de Windy est campé avec une telle grossièreté qu'on a bien du mal à comprendre comment Almar peut se laisser entraîner dans ses louches trafics et qu'on a bien du mal à accepter la poursuite finale, ponctuée par la mort de Marta. Vous me direz peut-être que, quand il voulait débarrasser ses mâles héros de leurs compagnes envahissantes, Ernest Hemingway n'hésitait pas, parfois, à employer de tels artifices. Cela n'est pourtant guère convaincant et, après ce second film assez inégal, on attendra Bent Hamer à sa troisième réalisation.

Un jour sans soleil (En dag til i solen) ; Production : BulBul Film A/S, Norsk Film A/S, Liberator, Babel Films, Audiovisuelt produksjonsfond, Nordisk Film & TV-fond ; Réal. et scénario : Bent Hamer ; Photo : Philip Øgaard ; Musique : The Flesh Quartet ; Montage : Skafti Gudmundsson ; Décor : Juan Botella ; Son : Per Carleson ; Costumes : Sonia Grande ; Producteur : Finn Gjerdrum ; Interprétation : Eric Magnusson (Almar), Ingrid Rubio (Marta), Nicholas Hope (Windy), Francisco Rabal (Molina), Ulf Andrée (William, le marin homosexuel), Louis Cuenca (l'horloger), Jose Luis Fonoll (son fils), Pilar Bardem (Gloria), Gran Wyoming (le caricaturiste), Alfonso Vallejo (le patron de bar), Jorge Ahln (Zoltan), Juan Vidal (Paco) ; Durée : 95 mn ; Sortie en Norvège : 6 mars 1998 ; sortie en France : 11 août 1999.

TEXTE ET CRITIQUE (1°2°3°) REDIGES PAR Denis BALLU