Histoire d'amour classique : Morgan Delt, jeune peintre londonien plutôt talentueux, originaire d'une famille indigente, farouchement communiste, a épousé Léonie, jeune fille fort riche, issue d'un milieu hyper-bourgeois et guindé. Brève romance : Léonie veut divorcer et s'intéresse depuis quelques temps à Charles Napier, un aisé marchand de tableaux fort cotés qui est devenu son amant et son matrimonial prétendant. Morgan, inventif et farfelu, va tout faire pour empêcher la liaison de se vivre et de se perpétuer. Ses incroyables excentricités, multiples et déjantées vont finalement le faire interner dans un asile d'aliénés où il s'occupera à sa façon, fort personnelle, du jardinage de l'accueillant établissement hospitalier...
- Télérama numéro 873
- Image et Son numéro 199
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Saison Cinématographique 1966
- Cinématographe numéro 123
- Midi-Minuit Fantastique numéros 15/16
- Positif numéros 79 et 83
- Cinéma numéro 107
Critiques (Public)
C'est MON film de chevet, le seul film que j'ai vu 8 fois en salles !
16/20 : Morgan semblerait en 2011 un fantôme des doux dingues circulant à cette époque-là, imprégnés des stars produites par "Le Swinging London", manière de s'habiller, de se comporter, de penser... A l'environnement ingrat, industriel, répondent le design, la photo, la mode, la musique : une vie d'artiste. Aujourd'hui, qui sait, on mettrait Morgan en prison ?... Sorte de Grand Duduche imbibé de King-Kong, de Tarzan et Jane, il est l'amoureux qui se rabat sur le communisme, effondré que sa belle lui préfère un bourgeois afin de reprendre une identité plutôt houspillée... Plane la grande pulsion des sixties, cette formidable zone de liberté d'après-guerre qui gommait les différences de milieux. Une embellie économique évidente, un bond en avant des moeurs et pourtant l'envie de révolution typique des étudiants avides de paix sur terre attisée par les grands penseurs. Un noir et blanc foutraque aux images qui parfois s'accélèrent comme dans Benny Hill... Des moments lancinants, de "glandouille" et d'autres, magiques, le policeman qui compose avec la modernité, l'accent cockney dans le café maternel, le feu au dos du gorille... L'occasion aussi de retrouver Vanessa Redgrave, un modèle de pionnières des années soixante avec coupe de cheveux et silhouette très petite fille, mine de rien déterminée malgré un brin d'hésitation dans ses choix intimes. L.Ventriloque