Un vaniteux et précieux écrivain de romans policiers à succès, un certain Andrew Wyke, invite, dans son splendide cottage britannique, le dénommé Milo Tindle, un présomptueux coiffeur londonien, amant de sa femme, auquel il propose un simulacre de cambriolage. Un puissant rapport de force va s'instaurer entre les deux protagonistes, tour à tour manipulés et manipulateurs...
>>> Merveilleux et subtil petit film où le spectateur est sans cesse en porte-à-faux, balayé, envoûté au gré d'un scénario fertile en rebondissements et en chausse-trapes d'une étonnante sophistication, dans lequel on se laisse délicieusement enferrer...
Bibliographie
- Télé-Ciné numéro 180
- Cinéma 73 numéro 176
- Image et Son numéro 273
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Télérama numéro 1214
- Ecran 73 (numéro 15)
Critiques (Public)
"Le limier" est un film en tout point remarquable. Il y a sans cesse des rebondissements. Michael Caine et Laurence Olivier font un sacré numéro. Dans ce film, on ne sait jamais à quoi ni a qui s'en tenir, le spectateur est en permanence dupé par le scénario et les acteurs ..... Un film donc à voir de toute urgence pour comprendre comment un grand réalisateur tourne un chef-d'oeuvre avec seulement deux acteurs.
18/20 : Vive le dvd ! Car il permet, en plus de goûter l'accent british, de rembobiner, est-ce qu'on a bien tout capté de ce labyrinthe que la caméra a survolé, une façon d'annoncer un autre dédale duquel on ressort... tout juste vivant. De quoi s'esclaffer puis serrer les dents et rebelote, pas question de décrocher avant de savoir... Admiration pour la créativité déployée, humour du style macabre entre bons copains, allons-y, poussons le bouchon encore davantage... L'aspect réjouissant du maître des lieux serait cette capacité à se suffire à lui-même dans son refuge nourri de l'observation de son prochain. Ce film parti du théâtre offre l'occasion de traiter de la rivalité entre générations d'hommes pour une Marguerite invisible, parée de mille défauts, mais sûrement captivante pour devenir l'enjeu de pareil duel. Plus les minutes passent, et plus on est perdu, entre camaraderie et inimitié... Les automates font figure de spectateurs figés dans le sardonique jusqu'au bout, l'envie démange de crier : "au suivant" ! L.Ventriloque