Une semaine dans les limbes, mystérieuse antichambre d'un éventuel purgatoire, où sont dirigés les morts récents. Ils auront chacun sept jours pour choisir dans leur passé un souvenir à emporter dans l'au-delà que l'équipe des "moniteurs accueillants" mettra alors sur pellicule. Nous apprenons, au fur et à mesure des conversations, que ceux qui aident les nouveaux arrivants à sélectionner leur plus marquante réminiscence, sont des morts n'ayant pas encore trouvé leur ultime souvenir...
>>> Une oeuvre étrange et fort envoûtante, qui séduit par sa sourde et profonde originalité et la diffuse richesse de son inévitable questionnement existentiel.
Bibliographie
Critiques (Public)
Ce film vaut le détour car, malgré des faiblesses dans la deuxième partie (la romance superflue), il traite de la mémoire comme une construction des souvenirs dont le processus est comparable à celui de la réalisation d’un film.
Les acteurs racontent avec beaucoup de naturel les souvenirs de leurs personnages dans la première partie. Les mêmes souvenirs sont joués et donc modifiés pour être filmés dans la deuxième partie.
Face à l’obligation de choisir un souvenir, le film décrit trois attitudes :
- celui qui veut choisir parce que “C’est le paradis, de pouvoir oublier” [45’53] ;
- celui qui ne peut pas choisir car il hésite ;
- celui qui ne veut pas choisir : “Pour moi, ce retour sur le passé, cette perspective de ne vivre qu’avec un seul instant du passé, c’est terriblement éprouvant” [55’41].