Mamma Roma, une volubile prostituée romaine, dégagée de l'emprise de son maquereau qui vient de se marier, décide de quitter le métier et de se recycler comme marchande de quatre-saisons, respectable profession qui va lui permettre de faire revenir en ville, son fils Ettore, qu'elle avait envoyé à la campagne. Mais les bas-fonds de la cité vont attirer le jeune garçon, dans une irrésistible perdition...
>>> Oeuvre profondément désenchantée, entre noirceur existentielle et voie sans issue, ne laissant aucune sortie aux protagonistes, coincés entre déterminisme et fatalité...
Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Saison Cinématographique 1976
- Revue du Cinéma numéro 304
- Studio numéro 40
- Positif numéro 179
- Cahiers du Cinéma numéros 265-268/269
- Jeune Cinéma numéro 93
- Télérama numéro 1356
- Le Canard Enchaîné du 14/01/1976
- Le Monde du 13/01/1976
- Téléciné numéro 206
Critiques (Public)
Deuxième long métrage de Pier Paolo Pasolini, " Mamma Roma " est une oeuvre assez pessimiste quant à l'élévation au-dessus de la nasse quand on sort déjà du ruisseau... Mamma Roma est une ancienne prostituée dont le passé demeure ambigu, et qui revient chercher son fils lors de ses seize ans pour qu'il réalise les ambitions qu'elle a forgées en son nom. Mais de la campagne d'où il sort, à la capitale italienne, l'accent seul est autre. La bande de copains délurés et apprentis voleurs demeure la même ..... Comme l'affirme la cléricature, il semble que "tant qu'on ne repart pas à zéro, on ne fait rien avec rien ...". Et en l'occurence, il faut accepter pour Mamma Roma, qu'elle n'est rien ... Mais femme de tête, elle décide de monter "un coup" pour faire embaucher son fils comme serveur dans un restaurant ... Cependant, comme les études, le travail est une charge bien fastidieuse, surtout quand on connaît la facilité du gain sans l'effort ... Un film très beau, mais qui s'achève un peu rapidement par une conclusion entre moralisme et désespérance.   MILAN