Une misère noire, fortement dépendante des conditions saisonnières de la pêche et de l'exploitation éhontée de la main-d'oeuvre locale par quelques pontes de la région, s'est propagée, depuis des années, sur l'ensemble des habitants d'Alvarado, un petit village côtier dans l'état de Vera Cruz. C'est lorsque son fils meurt, d'une cruciale carence de soins, mais surtout faute d'une aide financière du patron qui aurait pu permettre une salvatrice hospitalisation, que Miro prend conscience de sa triste condition existentielle. Après un harassant retour de pêche, cette fois fructueuse, les hommes du village découvrent qu'ils sont désormais payés seulement soixante-douze centavos par personne, pour un labeur en mer de plus de dix heures consécutives. Rapidement le mécontentement prend de l'ampleur et plus de la moitié du petit groupe refuse d'être payé de la sorte. Sous l'injonction de Miro, les pêcheurs finissent par se réunir, envisageant de troquer désormais le poisson contre des céréales, du tissu, etc... Devant la gravité de la situation, le patron ainsi que le député local en quête de réélection, appellent l'armée à la rescousse. Miro sera tué, mais sa mort provoquera l'union sacrée de l'ensemble des travailleurs de la mer, même ceux qui dans un premier temps, avaient accepté les scandaleuses offres financières du patron...

>>> Une oeuvre mexicaine mythique, longtemps invisible, qui fut admirablement restaurée par L'Immagine Ritrovata de Bologne, sous l'égide de la World Cinéma Fondation, un groupement de personnalités du cinéma, animé par Robert de Niro, qui s'est attaché à faire remettre en état et en circulation, des oeuvres majeures du 7e Art qui étaient tombées en oubli, en deshérence, en détérioration avancées...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)