L'existence mouvementée d'une bande de jeunes délinquants espagnols entre vols de voitures, trafics et consommation de drogue, attaques à main armée jusqu'à l'ultime hold-up sanglant d'une agence bancaire...
>>> Malgré l'utilisation d'acteurs non professionnels et même de jeunes garçons ayant eu véritablement maille à partir avec la justice pour des affaires similaires, malgré une caméra alerte et sans cesse en mouvement, malgré une indéniable véracité et un constant souci d'authenticité, le film provoque souvent la déception et l'insatisfaction. Mérite un nouveau visionnement et peut-être une réhabilitation...
Un film qui m'a beaucoup marqué. Une fuite en avant dans un sens sans issue. Le titre correspond bien, sans oublier la musique qui lui colle parfaitement. GENIAL
17/20 : Projeté au 21ème festival espagnol de Nantes 2011 avec accueil chaleureux de Carlos Saura (respirant la santé faite homme !), ce film méconnu et qui semble depuis 1981 avoir pourtant inspiré moult réalisateurs du fait d'une actualité transgressive toujours plus exploitable. Qu'importe si on a fait mieux techniquement, parfois en y ajoutant une dimension d'humour noir et du sexe bien brut (je pense au britannique "Rebels without a clue" de 2007 entre autres...), on dispose d'un repère : les beaux yeux de la jeune barmaid. Ils allument suffisamment pour qu'on ait envie de tout savoir sur sa trajectoire de petite frappe convertie. Cela va crescendo en audaces et en frayeurs mais jamais choquant car plein de cette mansuétude du "il faut que jeunesse se passe" encore de mise dans les eighties. On sent "le filtre Saura", autre chose qu'une poubelle de violence déversée par des amateurs de petite guerre laissant croire que virtuel et réel ont fusionné ! L.Ventriloque
Très bon film, l'un des plus réussis de Carlos Saura selon moi. On ne s'attache pas complètement à ces jeunes mais on s'y intéresse. Ils sont très bien interprétés, les corps (sans glamour) et vêtements (jusqu'aux tâches de gras sur un pull) sont d'un réalisme plutôt rare. Aucune esthétisation de la violence. Grâce aux acteurs donc, mais aussi à la mise en scène et la musique, le réalisateur aragonais parvient à nous faire ressentir vivement lors de certains moments ce que ressentent les personnages : manque de repères et de but, besoin de fuir une société triste, urgence de vivre... La mode a changé mais je crois que le constat serait le même aujourd'hui. Je reverrai ce film c'est sûr.
