RATCATCHER - 1999

Titre VF RATCATCHER
Titre VO Ratcatcher
Année de réalisation 1999
Nationalité Grande-Bretagne / France
Durée 1h33
Genre DRAME
Notation 15
Date de sortie en France 12/01/2000
Thème(s)
Enfance (Cinéma britannique)
Cinéma britannique (ORIGINE)
Lune
Adolescence (Cinéma britannique)
Rats et autres souris (tous pays confondus)
Autobus et autocars (tous pays confondus)
Alcoolisme et autres beuveries (Cinéma britannique)
Réalisateur(s)
RAMSAY Lynne
Chef(s) Opérateur(s)
KUCHLER Alwin H.
Musique
PORTMAN Rachel
Renseignements complémentaires
Scénario : Lynne Ramsay
Produit par Gavin Emerson
Distribution : Diaphana

Visa d'exploitation : 97 150

Nota :

- Prix Douglas Hickox, British Independent Film Awards 1999

- Prix du Jeune Réalisateur, Festival d'Edimbourg 1999

- Prix Georges Delerue à Rachel Portman, Festival de Flandres, Gand 1999

- Trophée Sutherland, Festival de Londres 1999
Acteurs
EADIE William
FLANAGAN Tommy
MATTHEWS Mandy
STEWART Michelle
MULLEN Leanne
RAMSAY Lynne (junior)
MILLER John (5)
QUINN Jackie
RAMSAY James
MAC LEAN Anne
BONAR Craig
MAC KENNA Andrew
MAHARG Mick
MONTGOMERY James
MAC TAGGART Thomas
KING Molly
SLOAN Stephen
WATSON James
KING Stephen (2)
GORDON Stewart
Résumé

Govan, quartier banlieusard de la mégalopole écossaise de Glasgow, se retrouve submergé par les détritus et les ordures en tous genres qui s'accumulent depuis neuf semaines déjà, après une grève dure et suivie des éboueurs et des services municipaux de nettoyage de la voirie. Ce qui n'empêche nullement les gamins de s'amuser entre les immondices et les centaines de sacs de déchets parcourus par des cohortes de rats à la fête. C'est dans cet univers nauséabond et sinistre que vit le jeune James, âgé de douze ans, entre un père immature et alcoolique, une mère débordée et deux frangines indifférentes et distantes. Personne donc à qui confier le récent drame qui vient de s'engouffrer dans sa terne existence, la mort d'un jeune camarade de quartier, Ryan Quinn, avec lequel il s'est battu, qu'il a précipité dans la rivière et qui s'est noyé. Pas même à son seul copain, le simplet Kenny, encore moins à la myope Margaret Anne qui l'aime bien et lui témoigne un semblant d'affection, par-delà les membres d'une petite bande d'adolescents qui la tourmentent et la sollicitent régulièrement. Finalement son seul plaisir récurrent est de prendre de temps à autre l'autobus jusqu'à son dernier arrêt en rase campagne, en bout de ligne, là où s'érige progressivement la nouvelle cité en construction pour l'ensemble des habitants de son quartier...

>>> Constat froid et précis, d'une étonnante sobriété visuelle et narrative, sans misérabilisme ostentatoire, qui décrit une enfance en marge, dans un contexte économique et social souvent déplorable qui laisse pourtant la porte entrebâillée à de possibles émancipations d'une misère relationnelle jamais inéluctable ni définitive...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Annuel du Cinéma 2001
- Positif numéros 461/462, 467 et 469
- Bref numéro 44
- Jeune Cinéma numéro 260
- Cinéma numéro 599
- Avant-Scène numéro 484
- Fiche de Monsieur Cinéma


Critiques (Public)
14/20 : Présenté au Cycle nantais Univerciné Britannique 2013. Une réalisation des nineties traitant des seventies dans une zone populaire de Glasgow. La direction d'acteurs et l'excellence de l'interprétation touchent un long moment, invitant à revenir faire un tour dans son propre labyrinthe adolescent. Chemin faisant, l'alternance d'images somptueuses avec compensations sucrées, tout cela fait qu'on est comme lors d'un repas où on sent son estomac faire des remous. Une dérive mentale aussi saignante vue par le petit bout de la lorgnette, cela passe difficilement. Le regard personnel de cinéaste s'évapore à chaque fois qu'il pourrait s'exprimer. Les effets restent cantonnés à l'intime du protagoniste, à qui manque un mur contre lequel se heurter... Brut, sans parti pris réel, on rejoint le film de jeunes à l'esprit de tribu. Malgré le décor planté (grève des éboueurs résumant l'atmosphère générale), c'est trop un filmage d'esthète, refuge dans l'espoir sociétal de mieux, et point. Manque de cran pour la dernière partie, même si, lors du tournage (1999) Lynne Ramsay ne pouvait prédire le choc économique outre-Manche décuplé par "la globalisation". L.Ventriloque