LES ORDRES - 1974

Titre VF LES ORDRES
Titre VO
Année de réalisation 1974
Nationalité Canada
Durée 1h49
Genre FILM POLITIQUE
Notation 16
Date de sortie en France 14/05/1975
Thème(s)
Cinéma canadien (ORIGINE)
Films politiques (Cinéma canadien)
Prisons (Cinéma canadien)
Réalisateur(s)
BRAULT Michel
Chef(s) Opérateur(s)
BRAULT Michel PROTAT François
Musique
GAGNON Philippe
Renseignements complémentaires
Scénario : Michel Brault
Distribution : Films 13

Visa d'exploitation : 44 368

Nota :

Prix de la Mise en Scène - Cannes 75
ex aequo avec "Section Spéciale" de Constantin Costa-Gavras .....
Acteurs
LAPOINTE Jean
LOISELLE Hélène
PROVOST Guy
GAUTHIER Claude
FORESTIER Louise
PRATTE Louise
PRATTE Martine
PRATTE Monique
GARNEAU Amulette
LATRAVERSE Louise
CLEMENT Sophie
AUGER Esther
RICHARD Claire
GAGNON Joseph Leo
RETTINO Jose
BELANGER Guy
GARAND Roger
GELINAS Jean-Maurice
ROBERT Philippe
COMPTOIS Gilbert
ANDRE Denis
GAGNON Pat
DUBOST Jean
DES ROCHES Robert
PASQUIER Michel
LEGARE Jean-Pierre
FORGET Michel
JOURDAIN René
DESTROMPES Serge
CARTIER Jean-Pierre
MARTIN Jacques (2)
MATHIEU Louis
MATTE Jean-Pierre
ROBERGE Vincent
MORANGE Thérèse
BEAULIEU Marie-Thérèse
PAGE Barbara
PAGEAU Madeleine
Résumé

Durant l'hiver 1970, le gouvernement canadien édicte la loi des "mesures de guerre" et interpelle plus de quatre cents militants ou sympathisants du Front de Libération du Québec. Ces actes de répression légalisés sont mis en place après l'enlèvement et l'exécution de Pierre Laporte, un ministre du gouvernement québécois (voir le film de Pierre Faladeau : "Octobre" ) Basé sur les témoignages authentiques fournis par les victimes de cette stupéfiante rafle dans le milieu des syndicats, des étudiants, des artistes, le film ne se contente pas de dénoncer cet incroyable état de faits, mais remet en évidence les moult possibilités institutionnelles fascisantes et larvées d'un état a priori démocratique qui vire du policé au policier, sans état d'âme, par hypothétique et prétendue nécessité. L'éternelle justification des exécutants (flics, juges, gardiens, soldats) se résume dans le titre même du film, tentant par là d'expliquer et de dédouaner l'emprisonnement, l'arbitraire et la torture...

>>> Une œuvre dénonciatrice de qualité, exemplaire de ce qui ne se fait pas en France sur un écran de cinéma, par manque de réel courage politique, engendré par une frileuse soumission apeurée au pouvoir en place, quelque qu'il soit, de droite ou de gauche, et une crainte viscérale de se démarquer du commun et du connu...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
Critiques (Public)
Échange marquant à la fin du film : "Et maintenant qu'est-ce que vous allez faire ? On va se remettre au travail. On a été dressés comme ça." Un savoureux accent québecois et un constat froid sur l'arbitraire du pouvoir, mais aussi et surtout sur l'impuissance, la fragilité, la passivité du "citoyen". Pas étonnant que des membres du FLQ aient désavoué ce film, qui réduit leur combat à rien.