Scénario : Joel et Ethan Coen
librement inspiré de "L'Odyssée"
de Homère .....
Chansons : Chris Thomas King
Produit par Ethan Coen
Distribution : Bac Films
Pendant la terrible crise économique des années 30, trois prisonniers s'échappent d'un bagne et fuient sur les routes du Mississippi profond. Leur périple leur offre l'occasion de vivre mille aventures, d'enregistrer un disque qui devient malgré eux un énorme succès populaire, d'être charmés par trois magnifiques sirènes du Sud, de croiser le chemin du malveillant Ku Klux Klan et au finish, de reconquérir leur liberté...
>>> Nouvel opus bienvenu des frères Coen qui se revitalisent, avec humour et décontraction, aux sources de la musique folk et auprès du texte mythique d'Homère...
Bibliographie
- Ciné-Feuilles numéros 394/395 et 401
- Les Inrockuptibles numéro 254
- Film Zoom numéro 10/2000
- Annuel du Cinéma 2001
- Filmbulletin numéro 4(2000)
- Positif numéros 473/474 et 475
- Télérama numéros 2628 et 2642
Critiques (Public)
O Brother ! Le film de ma vie !
Je crois que si j'avais commandé un film aux frères Coen, je n'aurais pas été aussi bien exaucée...
Que dire de cette virée dans le sud américain si ce n'est que mon fils alors âgé de 14 ans et moi-même au sortir de la salle de ciné, nous planions... Nous ne touchions plus terre... La musique, les couleurs, les personnages, la mystique, tout y était !
Il nous fallait nous le procurer au plus vite ainsi que la bande originale de la musique...
Ce film nous hante encore et nous prenons plaisir à le revoir.. Du pur bonheur !
J'aime beaucoup le scénario calqué sur l'odyssée d'Homère... Le génie des Coen comme ils nous ont appris à le recevoir dans d'autres films comme "The big Lebowski" que mon ado de fils place au N° 1 de ses films préférés.
Clooney à contre-emploi de ses films de macho est excellent et que dire de Turturo...
Je vous recommande d'écouter ce morceau repris par le KKK dans le film mais joué à cappella dans la BO du film "O death"... Cela fait frissonner, tout le sud se retrouve dans cette voix chevrotante et dans ces paroles délirantes.
17/20 : Toujours avec des obsessions du même type, une autre variante de la vision "Coen" de l'Amérique du Nord rurale. Impossible de prendre au sérieux le périple de ces lurons, hormis peut-être la question des travaux forcés à dominante noire ici, qui semblerait en dire long... Cavaler ainsi enchaînés reste un exploit en revanche ! Bons coups de griffe des campagnes électorales locales au passage, tous ces palabres ont un fond de vrai encore aujourd'hui... Pour le reste, c'est un voyage plein de surprises (bévues et traîtrise présentée comme la grâce, je pense à ces trois naïades et leur philtre magique)... S'endormir pendant les accalmies ou craindre de basculer dans le vrai drame... Ce serait oublier les gags Coen, souvent à contrepied des poncifs : les trois larrons deviennent vite des anti-héros plus ils se connaissent, l'épouse à six rejetons du gominé de service, "compte jusqu'à trois", sûre de se faire désirer, et sans être une bombe... Quant à la musique avec sa part d'ironie sous le solennel, elle permet tous les luxes ! L.Ventriloque