LE COMBAT DANS L'ILE - 1961

Titre VF LE COMBAT DANS L'ILE
Titre VO
Année de réalisation 1961
Nationalité France
Durée 1h44
Genre DRAME
Notation 15
Date de sortie en France 07/09/1962
Thème(s)
Censure (Cinéma français)
Films politiques (Cinéma français)
Pharmacies et pharmacien(ne)s (tous pays confondus)
Chats (tous pays confondus)
Barques, pirogues, chaloupes et autres canots .....
Peniches
Hôtels (Cinéma français)
Alcoolisme et autres beuveries (Cinéma français)
Avortement (tous pays confondus)
Pactes de sang (tous pays confondus)
Iles (Cinéma français)
Crevaisons
Milieu du théâtre (Cinéma français)
Duels
Réalisateur(s)
CAVALIER Alain
Chef(s) Opérateur(s)
LHOMME Pierre
Musique
NIGG Serge MOZART Wolfgang Amadeus BORLY André
Renseignements complémentaires
Scénario : Alain Cavalier
Dialogues : Jean-Paul Rappeneau
Assistants-réalisateurs : Nicolas Ribowski
et Philippe Collin .....
Voix off : Jean Topart
Décors : Bernard Evein
Distribution : CFDC / UGC

Visa d'exploitation : 25 405

Nota : film supervisé par Louis Malle .....
Acteurs
SCHNEIDER Romy
TRINTIGNANT Jean-Louis
SERRE Henri
LEPVRIER Diane
ASSO Pierre
BOUSQUET Robert
BERLIOZ Jacques
MEFFRE Armand
GARREL Maurice
TAMBOUR Clara
TOPART Jean
CUVELIER Marcel
Résumé

Le dénommé Clément, fils de bonne famille dont le père est industriel, fait partie d'un groupuscule d'extrême-droite d'une douzaine de membres dont le but est d'enrayer la propagande et la propagation des foisonnantes idées communistes. Il reçoit un jour l'ordre d'exécuter un certain Terrasse, éminent député de gauche, depuis les toits de la capitale, avec un radical tir de bazooka. L'attentat se déroule comme prévu, mais s'avère un total fiasco. En effet, la supposée victime a été remplacée in extremis par un mannequin, prévenue du danger par Serge, le propre chef de section de Clément, pour d'obscures raisons visant à déstabiliser la position industrielle du père du jeune homme. Afin d'éviter une imminente arrestation, ce dernier se réfugie avec son épouse Anne chez un ami d'enfance prénommé Paul qui vit dans un ancien moulin en Normandie, responsable d'une petite imprimerie locale, ne partageant en rien les convictions idéologiques de son ancien camarade. Bien décidé à punir l'odieux traitre, Clément décide quelques jours plus tard de se rendre à Cadix où son ancien chef en fuite serait en passe de prendre un bateau pour l'Argentine. Malade, profondément perturbée par le comportement égotique de son mari, Anne finit par se rapprocher de son hôte, prête à faire le deuil de son époux et de ses espoirs déçus de maternité. Quelques mois plus tard, de retour de son périple vengeur, Clément apprend sa déconvenue affective et cherche désormais l'affrontement violent avec Paul...

>>> Premier long métrage d'Alain Cavalier, à connotation fortement politique, aux allures de western métaphorique qui eut à l'époque de sa sortie quelques problèmes avec une tatillonne censure gouvernementale. Reste une oeuvre efficace et solide, qui avait positionné immédiatement le metteur en scène parmi les réalisateurs à suivre...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Cinéma numéros 69, 70 et 72
- Positif numéros 47, 49, 240, 308 et HS avril 1992
- Cinématographe numéro 75
- La Revue du Cinéma numéro 156
- L'Avant-Scène numéro 18
- Saison Cinématographique 1963


Critiques (Public)
Le combat ne prend que cinq ou six minutes, les dernières du film. Ce n'est finalement ni l'affrontement entre Clément (Trintignant, émouvant de jeunesse) et sa victime (le député de Paris, Maurice Garrel), ni celui entre Clément et son gourou, Serge. C'est l'ultime face-à-face entre Clément et Paul, son camarade de classe et "frère de sang" de jadis. C'est un combat d'enfants grandis trop vite (Clément), touchant dans son déroulement comme dans sa puérilité et sa gravité dérisoire. Une séquence retient mon attention, qui résume en deux mouvements ce qui deviendra plus tard le "road-movie" et son rôle initiatique : Paul et Anne (Romy Schneider) partent en voiture; on apprend en route que leur destination est la Suisse, puis, alors qu'inexplicablement s'installe entre eux le silence et une tension certaine, on apprend (jamais explicitement) qu'ils y vont pour que Anne se fasse avorter; Paul y est opposé. Finalement, ils se querellent et, cherchant refuge dans un restoroute, Anne donne raison à Paul, et tous les deux repartent. Remarquable. J'aime beaucoup cette pudeur caractéristique de la démarche de Cavalier, de son ambiguïté et de ses ellipses (telle celle-ci : on ne sait pas pourquoi Paul, qui semble beaucoup tenir à la pièce écrite par sa défunte épouse, Dominique, n'assiste jamais aux répétitions ni à la générale du spectacle, après avoir offert le rôle à Anne qu'il aime). Dès ce premier film, Cavalier s'avère un cinéaste à suivre de très près. (ELIE ELIE)