Scénario : Jean Renoir,
Karl Koch et Nina Martel-Dreyfus .....
Décors : Georges Wakhevitch
et Léon Barsacq .....
Montage : Marguerite Renoir
Ombres chinoises : Lotte Reiniger
Assistants-réalisateurs : Jacques Becker,
Claude Renoir et Jean-Paul Le Chanois .....
Distribution : Compagnie Jean Renoir
Visa d'exploitation : 2184
Nota : le film fut réalisé par souscription à l'initiative de la CGT .....
La Révolution Française durant ses trois premières années...
>>> Fresque populaire composée de courts tableaux. Renoir a fait un effort de stylisation qui confère au film une grande valeur, même si la vérité historique subit quelques modifications. C'est, selon les critiques, un des meilleurs films réalisés entre 1920 et 1939. Ce qui est loin d'être notre point de vue...
Bibliographie
- Télé-Ciné numéro 98
- Dossiers "Art et Essai" numéro 32
- Image et Son numéros 211 et 268
- Cinéma 68 numéro 122
- Contreplongée
- Avant-Scène numéro 383/384
- Fiche de Monsieur Cinéma
Critiques (Public)
"Voila incontestablement un des chefs- d'oeuvre de Jean Renoir ......" dixit les critiques d'hier et d'aujourd'hui. Pour ma part, je n'y ai trouve aucun souffle épique mais une abondance / redondance de scènes disparates, sans réel intérêt historique ou dramatique, un verbiage débordant et fatigant qui étonne et assomme, une accumulation de plans fixes d'une pauvreté affligeante. Heureusement que l'oeuvre de Renoir ne commence ou ne s'arrête pas à ce film surestimé .......
Chef d'oeuvre, mon oeil ! Voici bien l'un des pires ratages de Renoir. Un film didactique-à-enfoncer-le-clou, bavard et fanfaron, à la première partie extraordinairement statique. Renoir ne résoud les problèmes que lui pose la longueur de son histoire qu'au prix d'ellipses pas toujours heureuses. On ne peut que se demander ce qu'aurait tiré John Ford de pareille épopée. (ELIE ELIE)
Fresque sympathique et bourrée de bons sentiments, mettant en vedette des gens du peuple (et en l'occurrence Edmond Ardisson ou Andrex). Renoir a fait bien pire par la suite et ce film sans être un chef-d'oeuvre est agréable, malgré il est vrai des dialogues assourdissants et didactiques dans la bouche de chaque personnage (anonyme ou célèbre).
"C’est une révolte ? Non sire, une révolution".
Le roi Louis XVI mange du Poulet après la chasse, pendant que le paysan braconne pour se nourrir. Nous sommes en 1789, le citoyen et la nation n’existent pas. Seul le noble a le monopole de la parole et des lois.
Les aristocrates se croient à l’abri de tout changement pour de nombreuses années. Les institutions semblent de marbre. Mais tout va changer de manière rapide. Des idées nouvelles sont en marche.
De nouveaux concepts s’échangent entre tous ces affamés qui n’ont plus rien à perdre. Au commencement de la révolte, un miracle se passe. Les partis en lutte concernés s’accordent pour définir qu’il est inutile de s’entretuer.
Une cohésion s’exécute. La marche des régions révoltées vers les Tuileries est unitaire. Les premiers combats font rage. La Marseillaise naît. Le roi capitule.
Jean Renoir nous rappelle avec force l’effort collectif indispensable en vue d’un changement radical, ceci par le gommage des différences et la tentative désespérée d'acquérir un rang social plus juste.
Il n’y a pas d’équivoque, le message est bien rendu par le citoyen, expliquant la signification d’un nouveau terme inconnu "citoyenneté" à l’aristocrate déchu, n’ayant plus que l’exil en Allemagne ou l’Angleterre comme destinée.
Le Marseillais, enfin débarrassé de sa sieste et de sa désinvolture, est magistralement récupéré comme un actif motivé dans un morceau d'histoire épique et chaleureux.
JIPI