Scénario, adaptation et dialogues :
Jean-Pierre Mocky et Alain Moury
d'après le roman d'Horace Mac Coy .....
Dialogues : Alain Moury
Son : Severin Frankiel .....
Assistant-réalisateur : Luc Andrieux
Distribution : SN Prodis
Michel Dolannes, efficace et intègre journaliste, démissionne de son quotidien, pour créer sa propre gazette, "le Cosmopolite", qui se spécialise rapidement dans la dénonciation des scandales et autres exactions du monde de la politique et du milieu des affairistes. Cette situation fort dérangeante pour les hobereaux du coin devient explosive lorsque Dolannes fait paraître une édition révélant la louche gestion du club local de football, les avortements clandestins et autres malversations régionales...
>>> Le style naïf et "bulldozer" d'un Mocky anarchisant, tirant de tous les cotés, avec fougue et narcissisme, sans nuance ni hésitation aucunes...
Bibliographie
- Saison Cinématographique 1975
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Ecran numéro 34
- Cinéma numéro 193
- Positif numéro 164
- La Revue du Cinéma numéro 290
Critiques (Public)
16/20 : C'est un réel plaisir de suivre des monstres sacrés comme Francis Blanche, Michel Serrault, Jean-Pierre Marielle, Galabru, Longsdale, etc. Les seventies en France sont bien retranscrites avec cette sexualité présentée du seul côté mâle dans la manière de ressentir, le donjuanisme qui fait pour le héros tomber ces dames (à grands renforts de Sylvia Kristel, stéréotype du "phallocrate" patenté), d'un bout à l'autre de l'échelle sociale, avec l'inévitable dame de coeur, celle "qui n'a pas que ses fesses" à offrir. Balbutiements de l'IVG aussi en ce temps-là... Reconnaissons que ça b... dans tous les coins, une formule gaillarde passée de mode ! Du côté de la presse, un décorticage en règle par ce grand ado qu'était encore Mocky, le mythe de LA vérité,l'idéalisme estudiantin gavé d'égalité des classes ! Des histoires de gros sous et de moeurs presque uniquement. Abstraction totale de la presse échappant au pouvoir par son indépendance : quid d'une exception comme "Le Canard Enchaîné" datant de septembre 1915 dans sa forme déjà acerbe et encore plus pimentée dès le début des années soixante-dix ?... A l'actif de ce tumultueux Mocky de plus de deux heures, hormis les acteurs tous à leur affaire : des fulgurances, de bons mots, une photo soignée et le tube international à la trompette et à la flûte de pan (résultat d'une cassette glissée par des amateurs dans la boîte aux lettres du cinéaste et qui lui permit de financer d'autres films). S'il faut comparer cette sombre mésaventure avec le sort actuel des journalistes toujours plus phagocytés par le pouvoir en 2009, disons qu'il reste de farouches indépendants, sans oublier cette incroyable brèche qu'est Internet pour l'expression générale ! L.Ventriloque