L'ENFANCE NUE - 1968

Titre VF L'ENFANCE NUE
Titre VO
Année de réalisation 1968
Nationalité France
Durée 1h30
Genre DRAME
Notation 15
Date de sortie en France 10/01/1969
Thème(s)
Enfance (Cinéma français)
Prix Jean Vigo (Longs métrages)
Réalisateur(s)
PIALAT Maurice
Chef(s) Opérateur(s)
BEAUSOLEIL Claude
Musique
Renseignements complémentaires
Scénario et dialogues : Maurice Pialat
Adaptation : Arlette Langmann
et Maurice Pialat .....
Assistant-réalisateur : Denis Epstein
Directeur de production : Vera Belmont
Montage : Arlette Langmann
Distribution : Parafrance

Visa d'exploitation : 33 658

Nota : Prix Jean Vigo 1969 .....
Acteurs
TARRAZON Michel
GUTEMBERG Linda
BILLEREY Raoul
DEPLANQUE Pierrette
THIERRY René
THIERRY Marie-Louise
MARC Marie
PUFF Henri
THIERRY Claire
COUSSONNEAU Maurice
COLEAU Yolande
Résumé

Douloureusement blessé au plus profond de lui-même d'avoir été abandonné, un enfant se révolte, malgré l'évidente bonté des familles qui le recueillent...

>>> Plaidoyer en faveur de l'enfance, sans sentimentalisme niais ni fausses notes. La caméra est sans complaisance pour cet enfant difficile et les adultes protecteurs qui l'entourent. Une première oeuvre magistrale par le futur auteur de "A nos amours"...

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Saison Cinématographique 1969
- Revue du Cinéma numéros 226-227-258
- Positif numéros 100/101
- Cahiers du Cinéma numéros 209-HS 1994-210
- Jeune Cinéma numéro 37
- Télérama numéro 995
- Inrock novembre 1995
- Le Monde du 25/01/1969
Critiques (Public)
16/20 : Il a une jolie petite bouille, mais déjà les traits marqués, avec ce regard acéré, on jurerait un Pialat enfant. Qu'il fasse toutes les bêtises possibles, après tout, les fils de famille les plus unies peuvent l'égaler... Mais ce qui touche est bien que ce petit garçon de la DDASS soit cruel avec un animal familier, même s'il dit vouloir le sauver, ça fait pervers en puissance. On est à la fin des années soixante, les écoliers du primaire obéissent, reçoivent quelques châtiments corporels le cas échéant, les institutions sont puissantes, mais les familles d'accueil montrées sont ici "de braves gens". La part de documentaire et de roman se confondent, on se demande bien si c'est pris sur le vif ou s'il y a eu mise en scène par moments. Les éducateurs et les petits qui leur sont confiés, la bureaucratie se comportant déjà en gestionnaire (on n'ose penser à celle de 2008...), le défilé des parents temporaires, tout cet ensemble est criant de vérité. Je retiens surtout la lâcheté de géniteurs incapables de renoncer à leur enfant, qu'ils entretiennent dans un contact douloureux au lieu de le lâcher, ce qui barre le chemin de l'adoption. Les vrais parents sont-ils toujours les meilleurs ?... Stupidité d'un système générant une souffrance de génération en génération, sans parler de la délinquance qui peut en découler, parfois pour toute une vie. Alors qu'on s'acharne à vouloir des bébés bien à soi, tandis que d'autres s'esquintent dans des fécondations in vitro... Difficile de rester insensible au sort de ces innocents passant de bras en bras. L.Ventriloque