Toronto, un vendredi 12 juillet, vers 17 heures 55. Lucille Walker, accompagnée de son espiègle et remuant gamin, âgé de six ans, prénommé Steve, vient chercher à son travail son époux Colin, comptable à la Crownd Canada Bank. Elle est accueillie par le responsable de la banque et son conjoint, tous les deux en passe de fermer la solide et puissante chambre forte munie d'un sophistiqué système de sécurité empêchant l'ouverture intempestive, seulement programmée soixante-trois heures plus tard, pour le début de la semaine prochaine. Un banal accident de la circulation, près de la banque, interrompt quelques instants leur manœuvre de fermeture, un court laps de temps que met à profit le garçonnet pour s'introduire dans l'inviolable coffre. C'est seulement après sa clôture, que les adultes, impuissants et médusés, réalisent l'enfermement de Steve. Tout va être fait désormais pour empêcher un drame possible dû à l'évidente raréfaction progressive de l'oxygène. Le directeur général adjoint de l'établissement bancaire est contacté, une radio locale passe un message sur ses ondes pour tenter de joindre un certain Pete Dawson, technicien spécialisé dans les coffres-forts, parti en voiture et en week-end à la pêche que les services de police rapatrieront dare-dare en hélicoptère jusqu'à une dérisoire tentative au chalumeau acétylène pour pratiquer une ouverture, se révèlant rapidement inopportune et vaine...

>>> Un étonnant et remarquable huis-clos, à la fois feutré et permanent, dans une tension progressive, allant en crescendo et en perdition, pour une œuvre menée avec dextérité et conviction, par un cinéaste à la production, à ce moment, encore estimable.
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)