Naomi Kawase tente de rassembler les morceaux brisés de son enfance, après le divorce de ses géniteurs, alors qu'elle n'était qu'une enfant. C'est à l'âge de vingt-trois ans, malgré les moult réticences de sa grand-mère adoptive, qu'elle essaye de retrouver ce père, parti lors de la séparation parentale et qu'elle n'a jamais revu. Elle suivra obstinément sa trace, de départs impromptus en déménagements fréquents, à travers les états-civils des villes résidées, égrenant avant une solide et affective opiniâtreté le leitmotiv obsessionnel des adresses où il a vécu. Pour aboutir finalement, dans un premier temps, à un émouvant et précieux contact téléphonique et plus tard, à cette rencontre tant attendue, depuis de si longues années...

>>> Une création cinématographique s'adressant peut-être qu'à elle-même, profondément intimiste, voire intime, qui aura bien des difficultés à s'immiscer dans le pathos du spectateur pour lui faire partager le douloureux traumatisme de la réalisatrice, (l'absence du père) traumatisme qu'elle évoque à nouveau, neuf ans plus tard, au décès de son paternel, dans une autre création, plus mûre et plus proche...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)