COMMENT J'AI TUE MON PERE - 2001

Titre VF COMMENT J'AI TUE MON PERE
Titre VO
Année de réalisation 2001
Nationalité France
Durée 1h40
Genre COMEDIE DRAMATIQUE
Notation 12
Date de sortie en France 19/09/2001
Thème(s)
Relations entre père et fils (Cinéma français)
Milieu médical (Cinéma français)
Chauffeurs (de maître) (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
FONTAINE Anne
Chef(s) Opérateur(s)
FABRE Jean-Marc
Musique
POOK Jocelyn
Renseignements complémentaires
Scénario : Anne Fontaine
et Jacques Fieschi .....
Distribution : Pathé Distribution
Produit par Philippe Carcassonne

Visa d'exploitation : 100 277
Acteurs
BOUQUET Michel
BERLING Charles
REGNIER Natacha
GUILLON Stéphane
CASAR Amira
KOUNDE Hubert
ROCHER Karole
LEHEMBRE Philippe
MICLA Marie
LONDICHE Pierre
EVANS Nicole
GAILLARD Manoëlle
BERLEAND François
LEMBERTON J-Christo.
LOUVET Etienne
DE CARBONNIERES Thierry
MATHIS Nathalie
KOENER Claude
BOOZ Emmanuel
Résumé

Eminent gérontologue, le dénommé Jean-Luc vit apparemment heureux entre son épouse Isa et sa maîtresse Myriem, travaillant dans son service. Et voilà que débarque mystérieusement son père, parti il y a des années en Afrique où il dit avoir tenu un laboratoire d'analyses médicales. Tout le monde semble profondément fasciné par le personnage, hormis le frère de Jean-Luc, engagé comme chauffeur, qui lui reproche toujours encore son incompréhensible "fuite" passée...

>>> Film honnête sans plus, qui vaut surtout par le jeu des acteurs, en particulier celui de Michel Bouquet qui s'arrondit et se bonifie d'année en année...

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Annuel du Cinéma 2002
Critiques (Public)
Maurice Borde refait soudainement surface, après vingt ans d’absence, dans l’univers de ses deux fils, dont l’un Patrick, malchanceux, est subordonné dans un rôle domestique à l’autre Jean-Luc, gérontologue renommée. Le regard de ce père est froid, hautain, sans remords, presque diabolique. Par un sourire narquois, il semble imprenable, au dessus de tout jugement. Son arrogance attire Isa (Natacha Regnier) femme de Jean-Luc, bourgeoise intérieurement lassée de toutes ces procédures basiques liées à la réussite de son mari. Maurice s’amuse en manipulant sournoisement cette famille repositionnée subitement dans un échange verbal consistant. Patrick est pathétique dans ses sketches sur l’absence du père. Jean Luc retrouve une borne oubliée où tout s’est arrêté, ses reproches n’entament nullement un homme qui ne voit que lui-même et qui le dit à son fils de la manière la plus horrible. "La nature ne me force pas à t’aimer" L’affection d’un père plus proche d’un collaborateur africain que de ses propres fils, additionnée à une demande d’argent plus ou moins malhonnête, rend nauséabond ce climat d’une famille détruite qui au lieu de se recomposer, sombre en se fracturant de l’intérieur. Maurice n’est pas un modèle, Jean-Luc non plus, en se positionnant dans les ingrédients de sa condition (belle situation, belle femme, belle maîtresse, belle maison, belle voiture avec chauffeur), il a certainement volontairement bypassé la principale lumière d’une réussite : la présence d’un enfant. Dans une des nombreuses présentations du film de Marcel Carné "Les visiteurs du soir" on peut lire "Le Diable vint sur la terre pour se divertir des humains". Le personnage de Michel Bouquet me fait penser à Jules Berry impitoyable broyeur de ressources poussant les êtres à s’entretuer. Le regard presque lubrique de Maurice, devant cette famille qui s’effondre, est un aveu de la consistante première de ce père sans statut : le pouvoir de détruire par la force de l’indifférence. Les rues vides et tristes de Versailles, arpentées par Maurice, sont une sorte de désolation de lucidité. JIPI