LA BELLE ET LA BETE - 1946

Titre VF LA BELLE ET LA BETE
Titre VO
Année de réalisation 1946
Nationalité France
Durée 1h40
Genre CONTE
Notation 16
Date de sortie en France 29/10/1946
Thème(s)
Prix Louis Delluc
Métamorphoses
Cocteau (Jean)
Contes (Cinéma français)
Téléportation (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
COCTEAU Jean
Chef(s) Opérateur(s)
ALEKAN Henri
Musique
AURIC Georges
Renseignements complémentaires
Scénario : Jean Cocteau
d'après le conte de Madame de Beaumont .....
Conseiller technique : René Clément
Distribution : Discina

Visa d'exploitation : 782

Nota :

- Avec la voix de Jean Cocteau pour le rôle tenu par Raoul Marco .....

- Tourné dans le parc et le château de Raray (près de Senlis) 27.08.1945 .....

- Pierre Cardin a collaboré aux masques et aux costumes du film .....
Acteurs
MARAIS Jean
DAY Josette
ANDRE Marcel
PARELY Mila
AUCLAIR Michel
GERMON Nane
MARCO Raoul
DOUDU
WATTEAUX Gilles
BLIN Noël
MARQUAND Christian
MARBEUF Jacques
Résumé

Un riche marchand dérobe dans le jardin d'une étrange créature, surnommée la "Bête", mi-homme, mi-animal, à l'aspect farouche et repoussant, une rose. Pour avoir la vie sauve, il doit sacrifier l'une de ses trois filles qui devra se rendre au domaine de la "Bête". D'abord fort apeurée, puis émue par la pitié, un semblant d'amour commence à se dessiner pour la malheureuse créature...

>>> Un incontournable du cinéma français, merveilleux conte sur le thème de la rédemption par l'amour qui fut fort justement consacré par le Prix Delluc en 1946 et devint un classique de la cinématographie mondiale...

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Avant-Scène numéros 138/139
- Saisons Cinématographiques 1945, 1947, 1971
- Studio numéros 71, 84
- Télérama numéros 362, 2282
- Nouvel Observateur numéro 1585
- Le Point numéro 1177
- Cinématographe numéros 17, 18, 70
- Cinéma numéros 44, 504, 552
- Cinéma numéros 247/248
- Ecran numéro 45
- L'Ecran Français numéros 11, 68, 71
- Image et Son numéros 5, 214, 301
- Image et Son numéros 46/47
- Positif numéro 398
Critiques (Public)
J'ai vu récemment le film de Cocteau et,franchement, j'ai détesté. Visuellement très novateur, mais pour le reste... L'adaptation se veut jouer à fond le jeu du conte et abandonner toute crédibilité. Soit, mais tout cela est parfaitement mièvre et ridicule. Est-ce les 50 ans d'âge de film justifient une certaine indulgence... Peut-être, mais il y avait AUSSI des bons films dans ces années-là... J'ai décidement du mal à croire que l'on puisse revoir ce film aujourd'hui sans le trouver parfaitement ridicule.  N.R.

16/20 : Conte très agréable. Les séquences sont fort jolies, les plans et décors sont superbes et le côté onirique du film est très bien mis en scène. Il en va de même du "maquillage" de la bête. On se laisse assez facilement emporter par certains symboles que le film véhicule. Malheureusement, certaines petites séquences sont quand même trop décevantes car trop niaises. Avec des dialogues qui jurent avec la très bonne qualité du film dans son ensemble. Ce film avec une autre fin plus recherchée aurait sans doute mérité un point de plus. Un bon film néanmoins. Splint327

""Belle voulez-vous être ma femme ? Cette requête irréalisable exigée par une créature autoritaire et repoussante, se métamorphose temporellement dans la morphologie d'un singe amoureux ou la cuirasse d'un envahisseur sans scrupules. La belle refusant une union atypique engendrée par la force se réfugie momentanément dans le rêve en se laissant emporter tout le long de la découverte d'un site lugubre et endormi dont les rares manifestations sont des yeux aux visages de pierres et aux narines enfumées ou bien les caresses insensibles de quelques rideaux gonflés par des vents surnaturels. La bête sans esprit, rude et maladroite carbonisée par sa solitude exige un impossible amour que la belle malgré sa compatissante ne peut assouvir. Tout en respectant le diktat imposé par un occupant, un cinéaste courageux délivre en catimini un message d'espoir régénérant secrètement grâce à une poésie libre et intemporelle une population éteinte sachant décoder toutes ces images surréalistes. Reprenez-vous, rugissez. En ces termes la belle s'adresse à Marianne sur le flanc miroir d'une bête à l'agonie dont la résistance sera l'ingrédient principal de sa future délivrance. " JIPI