Klement et Laurin, célèbres inventeurs tchèques d'une solide et révolutionnaire bicyclette (1895) s'en viennent à Paris, pour y découvrir un nouveau vélo au moteur miraculeux : la motocyclette et faire la connaissance, accessoirement, d'un fameux rédacteur en chef sportif, le Français Pierre Giffard. Un exemplaire de l'engin est amené à Prague, modifié, amélioré et le 5 mars 1902 la machine est en parfait état de fonctionnement (carburateur à évaporation, chaîne spéciale, allumage à étincelles). Le 16 avril, invention du démarrage électrique qui ouvre et concrétise un marché florissant avec la première "Slavia", une marque qui sera universellement reconnue. Entre 1903 et 1904, les motocyclettes de Laurun et Klement participent à 146 courses et gagnent 115 prix et récompenses. A Dourdan, en France, débute le championnat du monde, sur circuit. C'est là que Nannette Frontenac va faire la connaissance du jeune Tchèque Frantisek (alias François) Projsa. La première est venue avec son paternel qui supervise une motocyclette tricolore, le second tient la fonction d'assistant et de coureur slave. Une tendre romance se met en place. En 1898, les deux roues sont mis à l'écart pour un nouveau mode de déplacement. Ainsi, la première voiture tchèque parcourt la distance de Koprivnice - Vienne en quatorze heures, à la moyenne horaire de dix-sept kilomètres à l'heure. La même année est inauguré le premier Tour de France automobile sur un parcours de deux mille kilomètres, remporté par une Panhard en quarante-cinq heures. L'ère du progrès se décline désormais en trois mots clés : carburateur, carrosserie et cardan. Le 25 juin 1909, le comte Kolovrat (moteur FC, quatre cylindres, 80 chevaux) s'en vient en France pour la fameuse course de Gaillon. Mais la voiture tchèque n'est pas arrivée par le train. Il faudra donc improviser, trouver un compromis. Ce sera aussi l'occasion pour nos deux tourtereaux de se rejoindre à nouveau pour enfin convoler en de justes et joyeuses noces officielles...

>>> Un film franco-tchèque rarement projeté dans l'hexagone, d'un metteur en scène peu prolifique (cinq réalisations seulement entre 1947 et 1960) en hommage aux nombreux pionniers européens de la motocyclette et de l'automobile, de leurs précieuses découvertes et des moult innovations apportées à la voiture, début du 20e siècle. Une première partie des plus entraînante, ponctuée de moult extraits d'archives de l'époque, souvent étonnants et cocasses, suivie par un second segment plus monocorde, ronronnant comme un moteur en parfaite harmonie "bielleuse"...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)