A.I. INTELLIGENCE ARTIFICIELLE - 2001

Titre VF A.I. INTELLIGENCE ARTIFICIELLE
Titre VO A.I. Artificial Intelligence
Année de réalisation 2001
Nationalité Etats-Unis
Durée 2h16
Genre SCIENCE-FICTION
Notation
Date de sortie en France 24/10/2001
Thème(s)
Ours en peluche (tous pays confondus)
Robots (tous pays confondus)
Anticipation (Cinéma américain)
Dauphins (tous pays confondus)
Coney Island (New York)
Réalisateur(s)
SPIELBERG Steven
Chef(s) Opérateur(s)
KAMINSKI Janusz
Musique
WILLIAMS John
Renseignements complémentaires
Scénario : Steven Spielberg
d'après un sujet d'Ian Watson .....
adapté de la nouvelle de Brian Aldiss : "Des jouets pour l'été" .....
Distribution : Warner Bros

Visa d'exploitation : 103 365

Nota : pour Lily Knight, Jack Angel, Robin Williams, Ben Kingsley,
Meryl Streep, Chris Rock, Erik Bauersfeld, uniquement la voix .....
Acteurs
LAW Jude
OSMENT Haley Joël
GLEESON Brendan
O'CONNOR Frances (2)
HURT William
ROBARDS Sam
THOMAS Jake
WINSTON Matt
LEUNG Ken
GREGG Clark
SUSSMAN Kevin
GALLOP Tom
OSMENT Eugene
GRACE April
GRDEVICH Sabrina
GREENLY Theo
MAC EWIN Dillon
KISSNER Jeremy James
MORROW Andy
YOUNGBERG Curt
SCOTT Ashley
PROSKY John
COLANTONI Enrico
MALCOMSON Paula
BERRESSE Michael
KING Haley
MORRIS Kathryn
CHASE Daveigh
TURK Brian
MACHADO Justina
RIGBY Timothy J.
KNIGHT Lily
CARENZO Vito
OWEN Rena
SCOTT Alan (2)
ALEXI-MALLE Adam
MASON Laurence
SEXTON Brent
PALMER Ken
SUTTER Jason
MAC COOL Kelly
WILES Michael Shamus
CAMPBELL Keith
BELLAR Clara
RHOZE Tim
JANSEN Jim
COLEMAN Eliza
SMITH R.david
WILDERSON Wayne
HARWELL Bobby
SCUDDER Billy
MANTELL Michael
PEREZ Miguel
MALLOY Matt
GRENIER Adrian
STAUBACH Mark Allan
FISHMAN Michael
SALLA Jeanine
SALLA Laia
FLETCHER Diane
NEI Kate
GILBERT Claude (2)
KING Red
JOURGENSEN Al
BARKER Paul
BRODY Max
BUFORD Duane
GROSSMAN Adam
COON Ty
FELIX Kelly
HARMON John
KATZ Claude
LOHMANN Katie
MARTIN Paul Isaac
MOBLEY Sarena
PALERMO Chris
ANGEL Jack
WILLIAMS Robin
KINGSLEY Ben
STREEP Meryl
ROCK Chris
BAUERFELD Erik
IVANOV Victor
BLEVINS Ronnie Gene
Résumé
Dans un monde futur, alors que la procréation a été limitée d'une manière drastique, les travaux domestiques sont maintenant attribués aux "mécas", des robots hyper-perfectionnés. Le célèbre professeur Hobby travaille désormais sur un nouveau projet, rendant ces êtres artificiels, ouverts aux émotions et aux sentiments. C'est ainsi que "naît" David, un méca de la dernière génération, confié à un couple qui vient de perdre leur enfant .....
Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Annuel du Cinéma 2002
Critiques (Public)
Sans doute l'un des films les plus sous-estimés de ces dernières années. Au moment de sa sortie, les critiques sont passés complètement à côté de l'oeuvre, obnubilés qu'ils étaient par l'héritage de Kubrick, lequel avait participé à la conception de A.I. et venait de s'éteindre. Aujourd'hui, le temps a fait son oeuvre et le film est heureusement réhabilité par quelques critiques (notamment Les Cahiers du cinéma ou Les Inrockuptibles). C'est à mon sens le plus grand film de Spielberg, son oeuvre la plus personnelle mais aussi la plus sombre et la plus pessimiste, ce qui a sans doute contribué à son accueil mitigé. Vouloir se livrer à des comparaisons ou à des regrets par rapport au travail de Kubrick est stupide. D'une part parce que Spielberg n'a pas "récupéré" le film après le décès de Kubrick, ce dernier ayant explicitement confié la réalisation à Spielberg, estimant à juste titre qu'il était mieux placé que lui pour aborder ce genre et surtout manier le registre de l'émotion. D'autre part parce qu'il s'agit avant tout d'une oeuvre hautement "Spielbergienne", le cinéaste insufflant sa propre personnalité et les thématiques qui lui sont chères dans chaque plan. Au final, je pense que ce film fera date et sera dans quelques années considéré à sa juste valeur : celle d'une oeuvre majeure du cinéma de science fiction, au même titre qu'un Blade Runner par exemple, d'une profondeur et d'une richesse qui dépasse le cadre du 7e art.

L'amour calciné par le néon voit ses procédures naturelles s'éteindre au profit d'un environnement thématique criard et récupérateur. Malgré un mécanisme émotionnel parfait, une machine reste une machine dans l'impossibilité de remplacer ses circuits par des organes battant à l'unisson d'un sensitif spontané. L'accomplissement d'un besoin collectif pulsionnel érotico-violent devient la propriété d'une programmation détenant sur commandes l'intégralité de nos fantasmes. L'amour câblé tout en étant opérationnel, en fonction des demandes, montre ses limites, en interceptant rapidement une récupération insoutenable. Le pouvoir procédurier et inconditionnel d'un concept incorporé et exécuté dans une machinerie sans âme. Le monde privé d'une véritable luminosité se retrouve sous l'emprise d'expédients jouissifs et temporaires, pendant qu'une mécanique écorchée vive tente désespérément de conquérir une identité émotive basée sur le comportement d'un esprit. Intelligence artificielle, opus étrange et bouleversant, délivre une émotion intense, projetée sur une toile de fond futuriste époustouflante. Une œuvre magnifique, sur l'extinction de nos ressentis purs, mis en bouteille dans une robotique destinée à l'exécution d'un sujet sans en ressentir l'authenticité. Finalement, qui est esclave de l'autre, l'homme ou la machine? JIPI