LA DANSE - 1998

Titre VF LA DANSE
Titre VO Dansinn
Année de réalisation 1998
Nationalité Islande
Durée 1h27
Genre COMEDIE DRAMATIQUE
Notation 15
Date de sortie en France
Thème(s)
Cinéma islandais (ORIGINE)
Iles (Autres pays)
Mariage (Autres pays)
Naufrages
Réalisateur(s)
GUDMUNDSSON Agust
Chef(s) Opérateur(s)
VINCZE Ernest
Musique
DORENKAMP Kai GRUNEBAUM Rainer PEUKERT Jürgen
Renseignements complémentaires
Scénario : Kristin Atladottir
et Agust Gudmundsson .....

Acteurs
HELGASON Gunnar
HANSEN Kristina S.
JONSDOTTIR Palina
HREINSSON Baldur Trausti
HERMANNSSON Dofri
HALLDORSSON Gisli
JONSSON Arnar
OLAFSSON Magnus
ERLINGSSON Benedikt
OSA Jogvan E.
MAGNUSDOTTIR Porunn Magnea
JAKOBSDOTTIR Bjork
STEPHENSEN Gudrun
JOHANNSSON Johann G.
ARNASON Baldvin
POULSEN Elis
HELGADOTTIR Gudny
REGAL Martin
TIGHE Martin
GUDMUNDSSON Jon
ARNARSSON Jon Magnus
SKULASON Atli Hilmar
HAKONARSON Jon Ingi
ATLADOTTIR Rebekka
THORVALDSDOTTIR Lilja Gudrun
TRYGGVASON Arni
JONAS Johönna
PORSTEINSSON Gisli I.
GUDNASON Hlödver S.
GUDJONSSON Runar
GUDMUNDSSON Björn A.
GISLASON Jon Otti
EGILSSON Olafur Egill
Résumé

Nous sommes en 1913 sur une île perdue dans l'Atlantique. La belle Sirsa a décidé enfin de se marier avec le fils du plus riche propriétaire de la contrée, malgré son amour pour le sauvage Ivar. Une tumultueuse fête doit consacrer cette union déjà bancale perturbée par un naufrage nocturne et un dramatique sauvetage...

>>> Rigoureuse reconstitution d'époque, pour une oeuvre de qualité, dense, dans laquelle l'interprétation est remarquable et dont l'histoire est tirée d'une nouvelle de William Heinesen, un des plus grands écrivains des îles Féroé...

Bibliographie
Critiques (Public)

Un voilier amène Petur, le narrateur, et quelques amis près de la ferme où doit se dérouler le mariage de Sirsa et d'Harald. Quand ils débarquent, Petur salue Ivar le jeune frère d'Harald et souligne qu'il ne doit pas danser de joie en ce jour de novembre 1913. Le pasteur marie les deux jeunes gens, mais au moment où "la danse nuptiale qui éveille des souvenirs chez les vieux et de l'espoir chez les jeunes" va commencer, la corne de brume retentit. Tous se précipitent jusqu'aux falaises, pour y découvrir, sur une mer démontée, un bateau anglais échoué entre les écueils. Harald et Ivar sont à la tête des hommes qui procèdent au sauvetage des naufragés. Tout rentre dans l'ordre et la fête peut reprendre. Elle est interrompue, à la demande du diacre et malgré de vives protestations, quand on annonce la mort d'un des marins anglais. Tout le monde est envoyé se coucher. Sirsa reproche à Harald de lui avoir gâché sa fête en se rendant trop rapidement aux injonctions du clergé. Dans la nuit, plusieurs jeunes se retrouvent pour piller le bateau échoué et aller boire le butin qu'ils en rapportent. Au matin, le diacre s'en prend aux buveurs avant que tout le monde ne se précipite pour aller éteindre le feu qui s'est déclaré dans une grange remplie de foin. L'incendie circonscrit, un groupe se rend chez Nikulas pour y continuer la fête. La danse reprend et, la chose s'étant ébruitée, les gens rappliquent de partout. Sirsa est parmi les arrivants et elle finit par s'esquiver avec Ivar. Harald surgit par la suite et les découvre dans le grenier. Le voilier qui a amené les convives repart et Petur commente qu'en 1963 on a fêté les noces d'or d'Harald et de Sirsa, il égrène le nombre de leurs enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants, et mentionne qu'Ivar a coulé en 1917 avec un cargo qui a sauté sur une mine allemande.

Force est donc restée à la moralité, ce que Dieu avait uni est resté uni et l'amant diabolique a été supprimé. Amen ! pourrait-on conclure à la fin de la projection. Entre l'arrivée et le départ du bateau qui amène le narrateur et les convives et qui marquent respectivement le début et la fin du film, La danse apparaît véritablement comme une parenthèse. Celle-ci bouclée, la vie peut reprendre son rythme quotidien, loin de tout ce qui a pu en troubler un temps l'aspect immuable. Nous sommes là en présence d'une œuvre qui représente véritablement un des principaux aspects du cinéma nordique : l'adaptation littéraire (ici William Heinesen qui n'est quand même pas le premier venu) historique (le film se passe en 1913). Águst Gudmundsson, cinéaste islandais confirmé, s'en tire relativement bien. La réalisation est soignée mais sans surprise, quelques bons mots, quelques propos salaces et quelques scènes faciles (Petur qui soupire de bonheur pensant que c'est Anna-Linda qui lui masse les tempes et qui sursaute d'effroi quand il s'aperçoit qu'il est entre les mains d'Ivar) ou convenues (le bateau pris dans la tempête et le sauvetage qui en découle) contribuent à mettre le spectateur de son côté. Bref, ce que l'on aurait qualifié, il y a quelque temps, de bonne dramatique télévisée.

TEXTE ET CRITIQUE (1°2°) REDIGES PAR Denis BALLU