L'APRES-MIDI D'UN TORTIONNAIRE - 2001

Titre VF L'APRES-MIDI D'UN TORTIONNAIRE
Titre VO Dupa-amiaza unui tortionar
Année de réalisation 2001
Nationalité Roumanie / France
Durée 1h20
Genre DRAME
Notation 16
Date de sortie en France 17/04/2002
Thème(s)
Cinéma roumain (ORIGINE)
Tortures
Journalisme et presse (Autres pays)
Trains et gares (Cinéma roumain)
Balançoires (tous pays confondus)
Cécité (Autres pays)
Abeilles, guêpes et ruchers (tous pays confondus)
Nanisme (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
PINTILIE Lucian
Chef(s) Opérateur(s)
GHIBU Calin
Musique
Renseignements complémentaires
Scénario : Lucian Pintilie
d'après le livre de Dona Jela
Distribution : Euripide Distribution

Visa d'exploitation : 101 161
Acteurs
DINICA Gheorghe
MACARIA Ioana Ana
BELIGAN Radu
CHIRIAC Dorina
BLOOS Coca
Résumé

Dans un tortillard bondé, un vieux professeur philosophe avec une journaliste fort attentive, tous deux à destination du petit village de Giurgiu où ils doivent rencontrer un certain Frant Tandara qui fut durant fort longtemps un zélé tortionnaire du pouvoir communiste roumain et que notre enseignant avait connu, comme victime, dans de tragiques circonstances. Accueilli à la gare par l'implacable sbire des autorités de l'époque (les années 1950) qui désire fortement confesser ses nombreux crimes, notre duo accompagne ce dernier, en voiture, jusqu'à sa demeure, un ancien baraquement dans lequel il vit avec sa femme, une servile créature aveugle. Commence une longue interview, enregistrée au magnétophone, souvent perturbée par des appels téléphoniques du fils de notre tueur, un jeune imbécile de trente-cinq ans, nationaliste exacerbé grenouillant dans la fachosphère footballistique, qui condamne véhémentement le reportage en cours et les confessions paternelles. On commence par une évocation militaire, Tandara qui à douze ans se retrouve chez les enfants de troupe d'un régiment d'artillerie, puis vagabond et ensuite assassin de son propre père à coups de hache et bientôt engagé dans un obscur service chargé d'interroger les prisonniers politiques retenus dans des hôpitaux psychiatriques et torturés à longueur de soirées et de nuits, sous la haute autorité d'une perverse commissaire du peuple...

>>> Par-delà sa profonde noirceur et son vertigineux constat de la monstruosité tranquille de la nature humaine confinée à une brutale bestialité, l'œuvre de Pintilie énonce et dénonce les quotidiennes atrocités commises par un régime politique, au nom d'une idéologie férocement nauséeuse, toujours vivace dans certaines contrées de notre vaste monde, seulement dénoncée à mi-voix, entre la poire et le fromage...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Annuel du Cinéma 2003
- Positif numéros 489 et 494
- Jeune Cinéma numéro 270
Critiques (Public)