SIGNES - 2002

Titre VF SIGNES
Titre VO Signs
Année de réalisation 2002
Nationalité Etats-Unis
Durée 1h46
Genre FANTASTIQUE
Notation 8
Date de sortie en France 16/10/2002
Thème(s)
Asthme et autres maladies respiratoires... ( tous pays confondus)
Extra-terrestres (Cinéma américain)
Représentant(e)s du culte (Cinéma américain)
Réalisateur(s)
SHYAMALAN M. Night
Chef(s) Opérateur(s)
FUJIMOTO Tak
Musique
HOWARD James Newton
Renseignements complémentaires
Scénario : M. Night Shyamalan
Distribution : GBVI

Visa d'exploitation : 106 368

Nota : pour les quatre derniers acteurs uniquement la voix .....
Acteurs
GIBSON Mel
PHOENIX Joaquin
JONES Cherry
CULKIN Rory
BRESLIN Abigail
KALEMBER Patricia
SUTTON Ted
SHYAMALAN M. Night
WEVER Merritt
FLAHERTY Lanny
SHOWALTER Michael
MAC CORRY Marion
PIRES Kevin
DAVID Clifford
OVERBY Rhonda
WOOD Greg
ECKERT Angela
WAY Adam
WILSON Paul (2)
GRIFFIN Thomas
NOLAN Paul L.
WASHINGTON Ukee
HARIANI Babita
RODRIGUEZ Jose (4)
RICHARDS Bill
Résumé

Graham Hess, ancien pasteur, a renié la religion depuis le décès accidentel de son épouse Colleen. Vivant seul avec ses deux enfants et son frère Merrill, il s'occupe vaillamment de sa ferme. Après quelques manifestations nocturnes fort mystérieuses, les protagonismes vont découvrir dans leur champ un immense symbole graphique incompréhensible, taillé dans les récoltes. Peu de temps après, l'inquiétant phénomène semble se renouveler un peu partout dans le monde...

>>> Originale et intéressante idée de départ, outrageusement galvaudée par un incompréhensible et stupide patchwork de scènes fantastiques archétypales...

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Annuel du Cinéma 2003
- Mad Movies numéro 145
Critiques (Public)
Ce film mérite réflexion. Est-il une habile composition masquant un manque de moyen flagrant ? De ce fait, représente-t-il l’ingéniosité artistique de manipuler, avec des bouts de ficelles, nos peurs ancestrales, tel que le battement frénétique d’une poignée de porte, par une main improbable, surgie de nulle part ou bien est-ce l’éclosion d’un lancinant cinéma fantastique nouveau, renvoyant l’être humain à ses angoisses d’enfant ? Plusieurs éléments domestiques, l’écran de télévision, par exemple, servent à véhiculer de réels moments de peurs. Night Shyamalan, heureux papa du "Sixième sens", donne de belles parures à la sobriété d’un traitement dépouillé. Le résultat de ce huis-clos est impressionnant. Les extra-terrestres semblent être la gangrène cérébrale des Américains, un état d’esprit terrorisé par ces petits hommes verts, concept éternellement arlésien des temps modernes. "Signes" est un film concept haletant et paradoxal. Finie la débauche d’images à la "Moulin rouge". Ici tout est calme, progressif, pesant. L’atmosphère du film l’emporte sur un scénario s’épuisant en progressant, ce qui ne dénature pas l’identité première de cette œuvre nécessitant un regard attentionné, sur des visages perturbés par un évènement surnaturel. La conclusion tant attendue semble terne et inaboutie, elle estompe brutalement certaines de nos espérances en laissant derrière elle de nombreuses interrogations. Il est préférable de reporter son attention sur cette famille minée par la peur, suite à son environnement soudainement bousculée par l’irrationnel. Cloîtrés par des procédures ancestrales de protection (volets et portes fermées), ce père ayant perdu la foi, son frère et ses deux enfants se mettent intérieurement, encore plus en péril, en déclenchant une détermination externe qu’ils subissent en retour par une angoisse ingérable, accentuée suite à leur cloisement. Les éléments extérieurs se déchaînent contre une tour d'ivoire, qui refuse de communiquer. Les enfants bien souvent perçoivent des mondes parallèles nous échappant, leurs présences dans "Signes" est indispensable, le concept d’angoisse leur appartient. Ce sont eux qui souffrent devant ce qu’ils ne comprennent plus. Un extérieur devient subitement incompris. Le champ de maïs frissonne en pleine nuit, l’homme tente de se rassurer par des paroles incertaines, accuse ses semblables de le persécuter, puis à bout d’arguments, s’enfuit devant cette nature subitement insoumise, pour se terrer à l’intérieur d’une forteresse oppressante, sa propre terreur. "Signes" possède une seule et même porte, assumant une double fonction, une oppression externe de l'irrationalité perçue comme ennemie par l'homme, devenant à son tour oppressé, par ses démons intérieurs, tout en essayant de mener en parallèle la reconquête d'une foi perdue. JIPI